POLITIQUE. Selon le quotidien La Presse, le premier ministre du Québec, François Legault, ainsi que le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, ont présenté ce matin des excuses à l’agronome Louis Robert, ce lanceur d’alerte qui avait tenté de dénoncer l’ingérence du privé dans la recherche publique sur les pesticides.
Précisons d’entrée de jeu que la Protectrice du citoyen a publié hier un rapport qualifié de dévastateur sur le traitement de ce lanceur d’alerte qui a été abruptement congédié le 24 janvier dernier.
«Je veux, au nom de l’État québécois, m’excuser auprès de Louis Robert. On va avoir des discussions avec lui pour trouver les moyens comment on peut le réintégrer et/ou le compenser», a indiqué François Legault, ce matin, à un journaliste de La Presse.
Le premier ministre a aussi donné le bénéfice du doute au ministre Lamontagne, et ce, même si celui-ci avait déclaré avoir «personnellement autorisé le congédiement de M. Robert».
Le premier ministre du Québec est d’avis que le ministre de l’Agriculture n’était pas au courant du processus administratif.
«L’erreur de M. Lamontagne, ça a été de prendre ça sur son dos. C’est la responsabilité du sous-ministre d’appliquer les procédures administratives», a indiqué François Legault à La Presse.
Le 4 février dernier, André Lamontagne avait laissé entendre aux médias qu’il avait fait une erreur. «Je me suis mal exprimé. Je n’ai pas utilisé les bons mots pour décrire ce qui est réellement arrivé. Dans les faits, je n’ai ni congédié, ni autorisé le congédiement de M. Robert», avait-il indiqué.
Les parties de l’opposition ne sont guère satisfaits des excuses qui ont été formulées aujourd’hui.
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