AFFAIRES. Huit mois après avoir annoncé l’ouverture d’un centre d’excellence en haute technologie à Drummondville, CGI a recruté 70 travailleurs à ce jour.
Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, l’entreprise a pris l’ambitieux pari de combler 300 emplois d’ici cinq ans dans ses nouveaux locaux de la rue Jean-Berchmans-Michaud.
Actuellement, une trentaine de personnes sont en poste. Une quarantaine d’embauches ont aussi été confirmées. «Les contrats de travail sont signés. Ils arrivent dans les semaines et mois à venir. J’ai besoin de 50 personnes de plus que celles-là», a indiqué Marie-Josée Gaudreault, la directrice du centre d’excellence de CGI à Drummondville, lors de l’inauguration officielle lundi.
Plus de la moitié des 70 postes comblés font suite à des missions de recrutement à l’étranger. «Drummondville est assurément l’un des endroits où la pénurie de main-d’œuvre frappe le plus au Québec. D’abord, on a un rôle à jouer comme développeur à la SDED», a fait savoir le maire de Drummondville et président de la Société de développement économique de Drummondville, Alexandre Cusson.
«La structure d’attraction de main-d’œuvre de Drummondville, c’est une structure qui est celle de Montréal, celle de Québec. On va dans les grandes ligues et c’est là qu’on va continuer d’aller, et idéalement, on va les dépasser», a-t-il ajouté.
L’entreprise de services-conseils en technologie de l’information (TI) et en management a notamment besoin d’analystes programmeurs, de spécialistes en assurance qualité, de chargés de projets et développeurs Web.
Le bâtiment à aire ouverte compte présentement 47 espaces de travail. Une cinquantaine s’ajouteront bientôt lors de la phase 2.
Des phases subséquentes sont aussi prévues au centre, qui a ouvert en mars dernier. Les opérations ont toutefois débuté en décembre sur un site temporaire.
Éviter l’exode rural
Le nouveau centre d’excellence, dont le montant des investissements n’a pas été dévoilé, devient le septième bureau de CGI au Québec. Après avoir étudié différentes possibilités, le choix s’est arrêté sur la région du Centre-du-Québec.
«Drummondville a été choisie pour plusieurs raisons, entre autres pour ses établissements d’enseignement. Pour nous, c’est un bassin qui est extrêmement précieux. C’est ce qui donnera à nos jeunes le goût de rester dans la région», explique Marie-Josée Gaudreault.
«Souvent les finissants qui vont terminer trouveront plus ou moins d’emplois adaptés ou ne bénéficieront pas nécessairement de l’encadrement nécessaire pour suivre leur apprentissage et vont devoir s’en aller vers les grands centres», ajoute-t-elle.
Seulement ce printemps, sept étudiants du Cégep de Drummondville ont réalisé leur stage chez CGI. «Souvent durant leur stage, ils vont travailler sur des vrais projets pour de vrais clients. On est content après ça de pouvoir leur offrir un emploi et que ces jeunes-là s’implantent et restent dans la région», soutient Mme Gaudreault.
Du Maroc à Drummondville
Fatima Zahra Zaki a quitté le Maroc, Casablanca plus précisément, en décembre dernier. La femme de 36 ans a réalisé les démarches nécessaires pour travailler en région.
«L’opportunité de carrière qui se présente, mais principalement connaître le vrai Québec, sont les raisons qui m’ont poussé», soutient celle qui a travaillé pour CGI dans son pays natal.
«Le choix de Drummondville est venu le premier. Il y a beaucoup d’avantages, comme la situation géographique de la ville. Sincèrement, j’ai trouvé que c’était une très belle ville, poursuit-elle. De plus, CGI donne l’opportunité de faire partie d’un nouveau centre d’excellence, donc pour moi, c’était aussi une occasion à ne pas rater.»
Pour attirer les travailleurs, comme Fatima Zahra Zaki, l’entreprise mise notamment sur l’expérience de la multinationale, tout en profitant de la qualité de vie en région. CGI dessert autant des clients locaux, comme le Groupe Soucy, qu’internationaux.