La première année de la politique bioalimentaire sème l’espoir

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Par Frederic Marcoux
La première année de la politique bioalimentaire sème l’espoir
Plusieurs intervenants ont profité de l’événement pour échanger sur les différents enjeux. (Photo : Frédéric Marcoux)

AGRICULTURE. L’optimisme règnait lors de la première rencontre annuelle des partenaires de la politique bioalimentaire 2018-2025 organisée par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), André Lamontagne, vendredi, au Centrexpo Cogeco de Drummondville.

«C’est le bilan de la première année de la politique et la concrétisation de cette feuille de route avec laquelle nous allons travailler pour des années à venir. Chaque année, nous allons avoir une rencontre pour faire le bilan et on va s’ajuster avec le temps», a résumé André Lamontagne, qui est également député de la circonscription de Johnson.

L’événement a rassemblé 300 intervenants du milieu. Le ministre en a profité pour réitérer ses  deux ambitions de maintenir la confiance des consommateurs et de développer un secteur bioalimentaire prospère et durable.

«Plus que les objectifs qu’on veut réaliser sont clairs, plus on de chance d’être motivés et de les atteindre. C’est important d’avoir une politique bioalimentaire, mais c’est encore plus important d’avoir l’adhésion de chacun des acteurs pour la faire progresser au fil des années. Ce n’est pas une politique du MAPAQ, c’est une co-construction. Il faut mettre les gens en synergie pour faire progresser le secteur», a donné à entendre André Lamontagne.

Les cibles

Sur les sept cibles initiales, trois d’entre elles progressent bien, deux objectifs sont «en construction», selon le ministre, tandis que deux autres ont un rythme plus lent qu’anticipé.

Sur une note positive, 4,1 milliards (G$) de dollars ont été investis en 2018 pour la production agricole, aquacole, pour les pêches et pour la transformation de ces secteurs. Le montant représente une augmentation de 26%, en comparaison avec la somme allouée pour les trois années précédentes. L’objectif est d’investir 15 G$ d’ici 2025.

L’ambition de doubler la superficie québécoise en production biologique, en atteignant 98 000 hectares (ha) d’ici 2025, pourrait devenir réalité deux années plus tôt que prévu. La superficie est passée de plus de 72 000 ha en 2017 pour atteindre 84 057 en 2018. La cible d’accroître les achats de produits bioalimentaires de 10 G$ d’ici 2025 évolue également au rythme espéré; le total est passé de 25,6 G$ à 27,9 G$, en une année.

Le souhait d’augmenter les exportations bioalimentaires du Québec à l’internationale de 6 G$  est «à surveiller», puisqu’elles ont chuté de 2% en 2018. La volonté de hausser la part des volumes de produits aquatiques écocertifiés de la Belle province est demeurée vaine, puisque le pourcentage de 52% est le même qu’en 2016.

Le projet d’améliorer la valeur nutritive des aliments transformés au Québec est l’une des deux autres cibles en processus de voir le jour d’ici 2020, tout comme celle de hausser la part d’entreprises agricoles et de transformation alimentaire disposant de pratiques d’affaires responsables.

André Lamontagne.

Dans l’ensemble, André Lamontagne s’est montré satisfait du bilan de la dernière année, mais il a surtout bien aimé l’attitude des intervenants,

«On voit que tous les secteurs présents assis à la même table ont des objectifs communs avec des réalités différentes, a-t-il constaté. Tout le monde souscrit à ce que les besoins des consommateurs soient au centre des discussions et à l’importance d’avoir des entreprises prospères et responsables».

 

L’UPA satisfaite

Dans un communiqué de presse, l’Union des producteurs agricole (UPA) n’a pas caché sa satisfaction au terme de la journée.

«Le consensus exprimé l’an dernier est solide et l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés est à notre portée. Le plan de match tient la route et il faut continuer d’aller de l’avant », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau.

Il a mentionné que les agriculteurs québécois veulent répondre aux attentes de la population, tout en saisissant «les opportunités sur les marchés d’ici et d’ailleurs».

«La concurrence est toutefois féroce et l’État québécois doit tout mettre en œuvre pour les appuyer», a-t-il rappelé en terminant.

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