CSDC. Si on se fie aux dires du directeur du service des ressources humaines de la Commission scolaire des Chênes (CSDC) Daniel Dumaine, les futurs enseignants, dont ceux qui étudient présentement à l’Université du Québec à Trois-Rivières, campus de Drummondville, ne devraient pas avoir de difficultés à décrocher des contrats à la fin de leurs études.
Daniel Dumaine a suggéré que cette situation «favorable pour les futurs enseignants» s’explique par le manque de personnel.
«Ça se passe assez bien pour trouver une belle affectation aux enseignants. Disons que ce n’est plus le cas de longue liste d’attente interminable», a-t-il souligné.
Toutefois, L’Express s’est entretenu avec quatre futurs enseignants qui sont plutôt d’avis que ça peut prendre du temps, «voire jusqu’à plusieurs années», avant d’obtenir un contrat de longue durée.
«On le sait qu’il y a beaucoup de burn-out chez les enseignants. La personne qui est en congé maladie ne se fait pas tasser de la liste, son poste est toujours là à son retour. Ça fait que le besoin de professeurs suppléants est énorme, mais il ne s’agit pas nécessairement d’un contrat stable», a expliqué Jonathan Goupil, étudiant au baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire.
La CSDC a reconnu qu’elle a actuellement de grands besoins ponctuels pour des contrats de suppléance.
«Parfois, on entend dans le milieu scolaire le terme précarité d’emploi, mais il faudrait plutôt parler d’instabilité d’affectation. Les professeurs qui assurent la suppléance font plusieurs milieux. Ils ne savent pas où ils vont être d’un mois ou même d’une semaine à l’autre. C’est un travail fort éprouvant, car ils doivent s’adapter à chaque nouvelle classe», a admis Daniel Dumaine.
Taux d’absentéisme
Quelques chiffres illustrent bien la situation d’épuisement professionnel qui sévit chez les professeurs. La CSDC a déboursé 2,2 M$ pour la période 2017-2018 en assurance salaire au corps enseignant.
De ce chiffre, 1,6 M$ a été financé par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES). Les coûts restants, qui s’élèvent à 600 000 $, ont été supportés par «le budget de fonctionnement» de la CSDC.
«L’assurance salaire entre en jeu lorsqu’un employé s’absente plus de cinq jours consécutifs du travail», a précisé le directeur du service des ressources humaines.
Quant au taux d’absentéisme chez le personnel enseignant en secteur jeune — préscolaire, primaire et secondaire —, il se situe à 4,64 %. Une statistique qui est «un peu au-dessus» de la moyenne nationale, mais qui reste stable depuis les dernières années, selon M. Dumaine.
«Il n’y a pas de raisons en particulier qui explique que le taux d’absentéisme est plus élevé au sein de la CSDC. C’est un résultat de plusieurs facteurs», a-t-il fait savoir, sans toutefois nommer les facteurs.