JUSTICE. Stéphane St-Louis, accusé de six chefs d’accusation pour des crimes sexuels qu’il aurait commis sur deux différentes victimes âgées de moins de 16 ans, devra attendre avant de connaître son sort. Son avocat, Me François Lafrenière, veut prendre le temps d’étudier un nouvel élément soulevé lors du procès, mardi.
Une ordonnance de non-publication empêche toutefois L’Express de révéler la nature de ce questionnement pour ne pas identifier les présumées victimes. Me Lafrenière a demandé la retranscription sténographique de témoignages entendus à la Cour pour étudier la situation. Le dossier de Stéphane St-Louis reviendra au Palais de justice de Drummondville, le 14 juin prochain. La suite des procédures judiciaires sera déterminée à ce moment, sans toutefois que la présence de l’accusé ne soit requise.
Mardi, les deux présumées victimes ont témoigné en Cour pour raconter leur histoire respective. L’une d’elles a mentionné que Stéphane St-Louis l’aurait obligé à garder ce secret, avant qu’elle ne dénonce la situation. St-Louis lui aurait promis de l’argent ou des cadeaux, en échange de faveurs sexuelles.
Détails
Lors du contre-interrogatoire de Me François Lafrenière, l’avocat a cherché à savoir si une présumée victime a été influencée avant son témoignage.
«Est-ce qu’il y a des gens qui t’ont dit quoi dire ou quoi ne pas dire aux avocats?», s’est questionné Me Lafrenière. La mineure a répondu par la négative.
Lorsqu’il lui a demandé «à quoi ressemblait le pénis de Stéphane St-Louis?», la procureure de la Couronne, Me Magali Bernier, a froncé les sourcils, avant d’entendre la réponse de la présumée victime.
Une spécialiste en biologie judiciaire a également été appelée à témoigner devant la juge. Elle a expliqué différents éléments techniques, après avoir retrouvé de l’ADN de St-Louis sur des objets de nature sexuelle, comme des membres masculins en caoutchouc et des robes pour femmes.
Stéphane St-Louis, 42 ans, est accusé d’attouchements sexuels, d’agression sexuelle et d’avoir incité deux enfants âgés de moins de 16 ans à le toucher, entre le 1er septembre 2016 et le 11 septembre 2017. Le résident de Saint-Lucien n’a pas bronché en entendant les différents témoignages.
L’accusé est en liberté pour la durée des procédures judiciaires.
