Voltigeurs 2, Mooseheads 5 : «Arrêter de se battre nous-mêmes»

Voltigeurs 2, Mooseheads 5 : «Arrêter de se battre nous-mêmes»
Joseph Veleno a affronté Benoît-Olivier Groulx lors d'une mise en jeu dans le quatrième match de la demi-finale, mercredi soir, à Halifax. (Photo : gracieuseté David Chan, Mooseheads de Halifax)

HOCKEY. En séries éliminatoires, le talent ne suffit plus pour gagner. Les Voltigeurs en ont eu une autre preuve, mercredi soir, lorsqu’ils ont essuyé un revers de 5-2 face aux Mooseheads devant une foule de près de 8000 spectateurs au Centre Banque Scotia de Halifax.

Après avoir enlevé le premier match de cette demi-finale, voilà que le bataillon drummondvillois tire soudainement de l’arrière 3-1 dans cette série quatre-de-sept. La troupe de l’entraîneur-chef Steve Hartley fera face à l’élimination vendredi soir, au Centre Marcel-Dionne.

Comme c’est survenu à plusieurs reprises au cours des dernières semaines, l’indiscipline est venue gâcher les efforts de la troisième puissance du hockey junior canadien. Immédiatement après avoir ouvert le pointage en milieu de deuxième période, les Rouges ont encaissé quatre buts en l’espace de huit minutes pour retraiter au vestiaire avec un déficit de 4-1.

Durant cette séquence décisive, des pénalités à Pavel Koltygin pour obstruction, puis à Xavier Simoneau et Dawson Mercer pour bâton trop élevé ont permis au jeu de puissance des Mooseheads de frapper à trois reprises.

«On était en plein contrôle de ce match, mais on s’est tiré dans le pied. On jouait un match parfait sur la route quand on a attrapé deux punitions qui ont mené à deux buts rapides. C’est là que le match s’est joué. Le plan était bon et on l’exécutait bien, mais on s’est nous-mêmes mis dans une position précaire», n’a pu que constater Steve Hartley au terme de la rencontre.

Keith Getson en action devant le filet d’Olivier Rodrigue. (Photo gracieuseté David Chan, Mooseheads de Halifax)

«La discipline, on a en parlé souvent cette saison. L’équipe doit primer avant l’individu. C’est plate, parce que nos joueurs sont de bonnes personnes. Ils ne font pas exprès, mais ils se doivent de mieux réagir dans certaines situations», a ajouté le pilote des Voltigeurs.

Dans cette série, le jeu de puissance des Mooseheads affiche désormais un rendement de 58 % (7 buts en 12 tentatives). L’attaque massive des Rouges a débloqué dans le quatrième match, demeurant toutefois à 13 % (2 en 15).

«En désavantage numérique, on fait du bon travail en échec-avant, mais on doit être meilleurs dans notre territoire. On se doit de vouloir bloquer des tirs. On doit s’ajuster à l’adversaire et trouver des solutions, mais c’est définitivement un aspect où on doit être meilleur», a indiqué Hartley.

Dans le camp des Mooseheads, l’entraîneur-chef Éric Veilleux a salué l’opportunisme de ses protégés. «On a profité de nos occasions en avantage numérique. On a pris le contrôle du match en marquant quelques gros buts.»

Les gros canons discrets

Au lendemain d’une défaite de 2-1, les Voltigeurs ont de nouveau eu le dessus sur les Mooseheads au chapitre des lancers. Auteur de 33 arrêts, dont un spectaculaire de la mitaine face à Pavel Koltygin au deuxième vingt, le gardien Alexis Gravel a une fois de plus été proclamé la première étoile de la partie. L’espoir des Blackhawks de Chicago montre un pourcentage d’efficacité de 0,935 % jusqu’ici face à la meilleure offensive de la LHJMQ.

«En attaque, c’est le match où on a été le plus menaçant dans cette série. On ne cherchait pas le jeu parfait. On a eu nos chances de marquer durant les deux premières périodes, mais Gravel a trouvé une façon de faire quelques gros arrêts pour garder le match à 0-0. L’histoire aurait pu être différente si on avait marqué. C’est peut-être ce qui est le plus frustrant dans ce match-là», a laissé tomber Hartley.

Malgré quelques flashs ici et là, les gros canons offensifs des Voltigeurs tardent toujours à se mettre en marche face aux hôtes du prochain tournoi de la coupe Memorial.

«On l’a dit à plusieurs reprises : en séries, on a besoin de l’apport de tout le monde. La ligne est tellement mince entre une victoire et une défaite. La preuve, c’est qu’on était à une minute de mener cette série 2-0 et voilà qu’on se retrouve à tirer de l’arrière 3-1», a souligné Hartley.

Les joueurs des Voltigeurs sauteront dans l’avion dès jeudi matin pour s’envoler vers Montréal. Le cinquième duel sera présenté vendredi soir, à compter de 19 h 30, au Centre Marcel-Dionne.

«C’est maintenant l’heure de vérité. On doit arrêter de se battre nous-mêmes. Le focus doit être là-dessus vendredi si on veut revenir à Halifax. On n’a plus de marge de manœuvre», a rappelé Steve Hartley.

«On va devoir emprunter le chemin de garnotte, mais ça fait partie des séries, a ajouté le pilote des Voltigeurs. Il y a plein d’exemples qui peuvent nous inspirer. En 2012, je faisais partie des Mooseheads quand on a comblé un déficit de 0-3 face aux Remparts. Cette saison, notre équipe a souvent gagné trois matchs de suite. Il faut juste avoir confiance en nos moyens et y aller un match à la fois. Mais ce n’est pas juste un individu qui va faire la différence. On doit miser sur la force du groupe.»

Bloc-notes…

Les Mooseheads ont dirigé 22 tirs vers Olivier Rodrigue, qui obtenait un premier départ en séries après avoir remplacé Anthony Morrone la veille… Les attaquants Raphaël Lavoie, Maxim Trépanier, Xavier Parent et Antoine Morand ont marqué quatre buts sans riposte en fin de deuxième période tandis que Samuel Asselin a marqué dans un filet désert en fin de rencontre… En inscrivant son 17e but des présentes séries éliminatoires, Lavoie a établi un record d’équipe… Le défenseur Jared McIsaac a obtenu deux aides… Dawson Mercer et Joseph Veleno ont riposté en avantage numérique pour les Voltigeurs… Pour Veleno (1-1), il s’agissait de ses premiers points dans cette série… Le capitaine Nicolas Guay a récolté deux passes… Toujours malade, l’attaquant Rémy Anglehart a raté un deuxième match consécutif… En saison régulière, les Voltigeurs n’avaient jamais subi plus de deux défaites consécutives… Dans l’autre demi-finale, les Huskies de Rouyn-Noranda ont balayé l’Océanic de Rimouski en quatre parties grâce à une victoire de 6-3, mercredi soir, au Colisée Financière Sunlife…

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