HOCKEY. Frédéric Aubé a le cœur partagé par les temps qui courent. C’est que ses deux anciennes équipes croisent le fer dans le carré d’as de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
Ayant disputé trois saisons et demie avec les Voltigeurs, Aubé a terminé sa carrière junior dans l’uniforme des Mooseheads en 2017. L’ex-défenseur de 22 ans a côtoyé Nicolas Guay, Nicolas Beaudin et Olivier Rodrigue à Drummondville, mais il a aussi été un grand frère pour Benoît-Olivier Groulx, Jared MacIsaac et Alexis Gravel durant son séjour d’une demi-saison à Halifax. Deux ans plus tard, les amis d’Aubé bataillent férocement pour accéder à la finale de la coupe du Président.
«J’ai gardé contact avec plusieurs anciens coéquipiers. Les alignements des deux équipes ont changé, mais on voyait venir cette série depuis longtemps. Ce n’est pas une surprise pour moi. J’aurais aimé que cet affrontement ait lieu en finale, pour que les deux équipes soient assurées de participer au tournoi de la coupe Memorial», a exprimé Aubé, qui n’avait pas encore choisi son camp à quelques heures du premier duel.
«Je m’attends à des matchs très serrés et à une longue série, a-t-il ajouté. Les deux équipes ont beaucoup d’habiletés en offensive, mais les brigades défensives sont aussi très solides. Elles sont dirigées par de très bons coachs. Chose certaine, ce sera du beau hockey. Les partisans des deux équipes vont avoir droit à un beau spectacle.»
Au terme de sa carrière junior, Aubé a choisi d’accrocher ses patins même s’il avait la possibilité de faire le saut avec l’équipe de hockey de l’Université McGill. Le jeune homme a préféré se concentrer sur ses études en économie et en finances.
«Pour jouer au hockey universitaire, ça prend beaucoup de passion, d’énergie et de volonté. J’admire les gars qui le font. Pour ma part, j’avais perdu un peu de cet amour du hockey au fil des ans et je m’étais découvert une nouvelle passion, celle des finances. Ça me permet de me concentrer sur mes études et de travailler à temps partiel dans ce domaine», a expliqué celui qui est originaire de la région de Sherbrooke et qui réside à Montréal.
Le hockey junior, une école de vie
Choix de troisième ronde des Voltigeurs en 2013, Aubé dit avoir adoré son séjour à Drummondville, même si l’organisation a traversé des moments particulièrement difficiles après son année recrue. Il a également eu un coup de cœur pour la capitale de la Nouvelle-Écosse lors de son court passage avec les Mooseheads.
«Ce sont deux marchés très différents, mais où j’ai eu beaucoup de plaisir. À Drummondville, j’ai apprécié la ville et l’appui des partisans. Quand l’aréna est plein, c’est agréable de jouer là. J’ai trouvé ça dur d’être échangé, mais j’ai adoré Halifax. C’est difficile de me positionner entre les deux organisations. Je suis un Volti a vie, mais je suis aussi un Moose à vie», a confié celui qui a été assistant-capitaine des deux clubs.
Même si la période des examens bat son plein à McGill, Aubé compte assister au match numéro cinq entre les Voltigeurs et les Mooseheads, vendredi soir, au Centre Marcel-Dionne.
«La LHJMQ, c’est une belle école de vie. C’est là où tu apprends à être en compétition, à faire des sacrifices, à composer avec les gens, à travailler en équipe, à rendre des comptes et à gérer la pression. Ce sont des choses qui ne s’enseignent pas ailleurs. Ça m’a apporté une éthique de travail qui m’aide beaucoup à l’université. Tout le temps et l’énergie que je mettais dans le hockey à l’époque, je le transpose dans mes études aujourd’hui», a conclu celui qui voit une autre de ses anciennes équipes, les Cantonniers de Magog, participer au tournoi de la coupe Telus pour une deuxième année consécutive.
Présentement égale 1-1, la demi-finale entre les Voltigeurs et les Mooseheads se poursuivra mardi soir, à Halifax. Les Drummondvillois ont remporté le premier match 3-1 devant leurs partisans avant de s’incliner 5-4 en deuxième période de prolongation samedi soir au Centre Marcel-Dionne.
6 hours of final exams later, the most difficult and most important question of the day remains:
Go Volts Go or Go Moose Go???
— Frederic Aubé (@fredaube28) 19 avril 2019