CINÉMA. Malgré son jeune âge, Édouard Biron-Larocque fait preuve d’une audace remarquable. Il souhaite devenir un acteur et avoir sa propre étoile à Hollywood. Dernièrement, il a décroché le rôle principal du court-métrage Recrue, lequel sera de la délégation canadienne de Talent tout court au Festival de Cannes.
À l’automne 2017, Édouard a demandé à faire de la télévision et du cinéma à ses parents. Il connaissait déjà le milieu, car il avait vu ses frères aînés en faire partie. «Nous le supportons dans sa carrière artistique, mais ce désir de jouer provient vraiment de lui. Jamais nous n’allons le pousser à prendre un rôle s’il ne le veut pas», a expliqué sa mère, Geneviève Biron.
Le jeune Drummondvillois a donc participé à des ateliers de formation et rapidement une agence artistique l’a recruté. C’est ainsi qu’il a décroché quelques rôles dans des publicités et des téléséries.
Son plus récent projet a été de jouer le rôle principal dans le court-métrage Recrue, réalisé par Pier-Philippe Chevigny. Il a participé au tournage qui durait quatre longs jours et pendant lequel Édouard Biron-Larocque devait jouer des scènes fortes en émotions.
«Pour moi, c’est facile de tourner des scènes tristes. Je n’ai qu’à penser à des trucs qui me font de la peine. J’avais même une boule dans la gorge, mais j’ai triché parce qu’ils m’ont mis un produit sous les yeux pour que j’aie des larmes», a lancé spontanément celui qui est âgé de sept ans.
«Il a vraiment en lui une fibre artistique. Certains sont bons au hockey et d’autres au soccer. Édouard, lui, c’est tout ce qui touche aux arts», a ajouté Mme Biron, qui accompagnait son fils à sa première entrevue.
De grandes ambitions
Prochainement, Recrue s’envolera pour le Festival de Cannes puisqu’il fait partie de la sélection des courts-métrages canadiens de Télé-film. «Notre film a été choisi par Talent tout court, un programme de Télé-film Canada. À Cannes, il y aura un showcase, c’est-à-dire une salle où des programmateurs voient les courts-métrages et en choisissent pour les festivals à venir. Notre production n’est pas en compétition, mais c’est tout de même prestigieux de faire partie des quinze films finaux. C’est une belle visibilité pour nous», a expliqué Pier-Philippe Chevigny, lors d’une entrevue téléphonique.
Cette œuvre cinématographique traite de la montée de l’extrême droite au Québec. L’histoire est racontée par Alex, un petit garçon (Édouard Biron-Larocque) qui est élevé par un père (Émile Schneider) membre d’une milice, à l’image d’un groupe comme la Meute. Il s’agit d’une incursion dans ce milieu, à travers le regard d’un enfant.
Selon les dires du réalisateur, tous ceux qui ont vu le film dans sa version finale, qui sera présentée ultérieurement au grand public, ont remarqué le jeu d’acteur d’Édouard Biron-Larocque.
«Quand on a passé Édouard en audition, on a immédiatement vu son enthousiasme. Parfois avec les jeunes acteurs, ce sont les parents qui leur mettent une certaine pression, mais ce n’était pas son cas, a souligné M. Chevigny. Puis lors du tournage, il répondait très bien aux directives et connaissait son texte». Son équipe et lui étaient très impressionnés par sa rigueur, du haut de ses sept ans.
Questionné à savoir où il se voyait plus tard, Édouard Biron-Larocque a affirmé avec assurance : «Je veux avoir mon étoile à Hollywood. Mais si je ne suis pas acteur, j’hésite entre être agriculteur, comme mon père, ou archéologue.»
Le prochain projet du jeune acteur est un autre court-métrage. Cette fois-ci, il se retrouvera à tourner aux côtés d’Antoine Bertrand.