HOCKEY. Les Mooseheads de Halifax ont frôlé la catastrophe au premier tour des séries éliminatoires, mais ils se sont drôlement bien ressaisis depuis. C’est sur une lancée de six victoires que les hôtes du prochain tournoi de la coupe Memorial débarqueront à Drummondville en vue de la demi-finale qui les opposera aux Voltigeurs à compter de vendredi soir.
Après avoir échappé les deux premiers matchs de la série contre les Remparts de Québec devant leurs partisans, les Mooseheads ont rebondi pour finalement l’emporter en sept parties. Selon l’entraîneur-chef Éric Veilleux, son équipe est sortie grandie de ces difficultés.
«En séries, toutes les équipes doivent passer à travers des moments d’adversité. Chaque fois, c’est la façon dont tu vas y faire face, la façon dont tu vas réagir devant les obstacles qui va déterminer si tu continues ton parcours ou pas. Durant la saison, on a traversé plus ou moins d’adversité. Ce qu’on a vécu en première ronde, ça nous a donc permis de mieux nous connaître comme équipe. On a pu voir qui on est et comment on réagit dans des moments difficiles», a fait valoir l’homme de hockey de 47 ans originaire de Victoriaville.
«Bien sûr, dans un match numéro sept, ça aurait pu aller d’un bord comme de l’autre, mais au bout du compte, cette situation n’a que du bon pour nous. On a su en tirer le positif, ce qui sera sûrement utile pour nous dans le futur», a ajouté le pilote des Mooseheads.
Au second tour, la formation néo-écossaise a balayé les Wildcats de Moncton en quatre rencontres. «C’était quatre matchs serrés où on a juste bien joué. On y est allé un match à la fois. On a gardé notre sang-froid et on s’est mieux comporté défensivement qu’en première ronde», a expliqué Éric Veilleux.
Durant les dernières semaines, les partisans des Mooseheads ont également pu assister à la grande éclosion de Raphaël Lavoie. Occupant le deuxième rang des pointeurs en séries, l’attaquant de 18 ans est classé au 20e rang parmi les patineurs nord-américains en vue du prochain repêchage de la Ligue nationale.
«Lavoie joue du bon hockey présentement. Le repêchage, il n’y pense pas vraiment. C’est un jeune très mature et terre-à-terre. Il joue pour aider son équipe à gagner, tout simplement», a expliqué Veilleux, qui a effectué un retour dans la LHJMQ cette saison après avoir dirigé des équipes dans la Ligue américaine et la ECHL lors des quatre campagnes précédentes.
En offensive, les Mooseheads misent également sur leur capitaine Antoine Morand. Gagnant des coupes du Président et Memorial avec le Titan d’Acadie-Bathurst l’an dernier, l’attaquant de 19 ans est reconnu comme un joueur complet.
«Nous avons un solide groupe de leaders et Morand en fait partie. Il est capable de tout faire sur la patinoire. C’est aussi un gars capable d’élever son jeu d’un cran dans les situations importantes. Il est un gros morceau de notre équipe», a indiqué Éric Veilleux.
Devant le filet, Alexis Gravel vient de connaître sa meilleure saison en carrière. «Gravel a connu une très bonne série contre Moncton. Il a fait des arrêts-clés dans des moments déterminants. Il a fait son travail en nous donnant une chance de gagner chaque match», a souligné Veilleux.
Deux équipes semblables
Ayant déjà côtoyé Steve Hartley et Dominique Ducharme au fil des ans, notamment au sein de l’école de hockey de Bob Hartley qui se tient chaque année en Pennsylvanie, Éric Veilleux s’attend à des affrontements intenses et serrés face aux Voltigeurs. En saison régulière, les deux adversaires ont d’ailleurs partagé les honneurs des deux duels les opposant.
«Sur papier, ce sont deux équipes qui se ressemblent pas mal. Les Voltigeurs misent sur quelques trios capables de marquer des buts et nous aussi. En défensive et devant le filet, il y a également des similitudes», a souligné celui qui dirigeait les Cataractes de Shawinigan lors de la finale de la coupe du Président contre les Voltigeurs en 2009 ainsi que lors de la conquête de la coupe Memorial en 2012.
«Les quatre clubs qui sont encore en vie sont capables de faire des dommages offensivement, mais Drummondville est celui qui a le plus de joueurs capables de changer un match à lui seul, a continué Veilleux. Dans un duel serré où c’est 2-2, Joseph Veleno peut marquer deux buts en cinq minutes. Si ce n’est pas lui qui décide de prendre les choses en main, Maxime Comtois peut monter la rondelle d’un bout à l’autre de la patinoire pour faire la différence.»
Comtois était encore dans la Ligue nationale, en octobre, quand les Mooseheads l’ont emporté 4-3 en prolongation au Centre Marcel-Dionne après avoir échappé une avance de 3-0 en troisième période. En novembre, les Voltigeurs ont explosé avec cinq buts au premier vingt, en route vers une victoire de 6-3 au Centre Banque Scotia.
«Les Voltigeurs ont les éléments offensifs nécessaires pour faire mal à leurs adversaires, alors on devra toujours être aux aguets. On est conscient que c’est lorsqu’on joue bien défensivement qu’on se donne de meilleures chances de remporter des matchs», a conclu celui qui a dirigé le club-école de l’Avalanche du Colorado pendant deux saisons avant de s’amener à Halifax.