COMMENTAIRE. L’industrie du taxi est en crise. Le ministre des Transports François Bonnardel a déposé le projet de loi 17 qui dérèglemente l’industrie «afin de permettre la concurrence et de meilleurs services aux usagers».
Depuis quelques années déjà, Uber s’est imposé comme étant un joueur important dans l’industrie du taxi au Québec. En ce moment, l’entreprise est régie aux mêmes lois que les conducteurs de taxi, mais la déréglementation viendra changer la donne, pour tout le monde.
Personnellement, je suis une utilisatrice de Uber, lorsque l’endroit où je me trouve dans le monde me le permet. J’y trouve toutes sortes d’avantages, mais c’est surtout la technologie derrière l’entreprise qui m’a séduite, et qui séduit les jeunes de ma génération.
Que je sois à Montréal, à Paris ou encore à Turin, je peux commander mon Uber grâce à une application mobile. Il ne me faut qu’un wifi, même pas besoin de réseau cellulaire. Mon côté voyageur se réjouit de cette possibilité.
L’application me géolocalise et en entrant ma destination, je sais à l’avance — à quelques dollars près — combien me coûtera la course.
Je sais exactement quand arrivera la voiture, grâce à la “map” qui suit en temps réel les déplacements de la voiture qui viendra me chercher.
Je connais également la marque du véhicule, le nom du chauffeur et son numéro d’immatriculation.
On demande souvent : «Est-ce sécuritaire ?» Oui, car un chauffeur Uber doit s’identifier, ses informations sont vérifiées, au même titre que ceux qui proposent ou louent des logements sur Airbnb. Puis, l’application enregistre tous les déplacements, encore une fois grâce à la géolocalisation.
Il est même possible de donner une note et de laisser un commentaire à un chauffeur. Si un conducteur est mal coté, je n’accepte tout simplement pas sa course.
Pour couronner le tout, je n’ai même pas besoin de sortir ma carte de crédit que mon téléphone intelligent aura déjà réglé la facture. Je n’ai qu’à accepter la transaction sur mon cellulaire avec mon empreinte digitale. On blâmera ma génération d’être paresseuse, on est rendu là !
C’est vrai que le modèle d’affaires des taxis s’est retrouvé face à un gros joueur, Uber, probablement sous-estimé. Clairement, l’industrie du taxi n’a pas su s’y adapter, pourtant elle voyait le coup venir… depuis plusieurs années.