SANTÉ. Les traitements de chimiothérapie entraînent un lot d’effets secondaires, dont la perte des cheveux. Pour apporter son soutien à sa sœur jumelle atteinte de leucémie lymphoblastique aigüe, une jeune Drummondvilloise se fera couper les cheveux afin de les donner pour la cause.
Angélie Laflamme avait 2 ans et demi lorsqu’elle a reçu le diagnostic. Dans les années qui ont suivi, elle a été hospitalisée à plusieurs reprises. Alors que la maladie semblait être définitivement derrière elle, la leucémie a récidivé il y a un peu plus d’un an.
Approchée par Leucan Mauricie-et-Centre-du-Québec, Angélie, aujourd’hui âgée de 8 ans, a accepté d’être la jeune porte-parole de la région. L’implication est rapidement devenue une affaire de famille. La jeune fille fera rayonner Drummondville aux côtés de sa sœur jumelle, alors qu’elle sera du côté de Victoriaville avec son frère aîné, Eliott.
Dans le cadre du Défi têtes rasées Leucan, Marily se fera couper la couette – d’une longueur de 8 pouces précisément – pour en faire un don. Les cheveux serviront à confectionner des perruques pour les enfants qui en feront la demande, comme l’a fait sa sœur jumelle.
«Angélie a eu une perruque avec des belles bouclettes. Je me dis qu’il y a peut-être d’autres enfants qui aimeraient ça en avoir aussi. En même temps, ça ramasse de l’argent pour Leucan pour faire des belles activités», indique Marily, qui est en deuxième année, dans la même classe que sa jumelle, à l’école du Sentier dans le secteur Saint-Charles-de-Drummond.
Deux fois plutôt qu’une, Angélie a perdu ses cheveux durant ses traitements. «À chaque fois, c’est très difficile pour un enfant de perdre ses cheveux. Ils s’en rendent compte qu’ils sont différents des autres enfants. Pour maman et le reste de la famille, on s’est dit que pour nous, les cheveux, c’est un peu comme un accessoire. Ce n’est pas ça qui fait notre beauté et notre personnalité», soutient la mère, Mélanie Rousseau.
Elle s’est d’ailleurs rasé la tête, par solidarité, lorsque sa fille a perdu ses cheveux pour la deuxième fois. «Quand ils ont commencé à tomber, elle a dit qu’elle ne voulait pas être toute seule. J’ai attendu qu’elle me donne le go et j’ai rasé mes cheveux. Après, elle a dit : parfait, on peut couper les miens maintenant», raconte la maman, qui pourrait passer sous le rasoir pour une deuxième fois cette année.
Angélie doit terminer ses traitements dans six mois. «Le 18 octobre», renchérit aussitôt le père, Sylvain Laflamme, qui a aussi participé au Défi têtes rasées Leucan l’an dernier.
S’impliquer
Nicolas Martel, directeur des services-conseils chez Deloitte, agit à titre de président d’honneur du Défi têtes rasées Leucan à Drummondville. Le père de famille compte se servir de son réseau de contacts afin que les participants soient nombreux sur le site de rasage officiel, aux Promenades Drummondville, le 2 juin.
«Présentement, on est sept entrepreneurs qui vont se faire raser la tête et je suis en discussion avec d’autres entreprises. On va faire des événements, on discute présentement avec des restaurateurs de la région. On va aussi essayer de mouiller des gens de la Ville», ajoute M. Martel, qui doit se faire raser le coco par nul autre que le maire de Drummondville, Alexandre Cusson.
Les personnes qui désirent s’impliquer pour la cause peuvent aussi organiser leur propre défi personnalisé ou faire un don directement auprès de Leucan Mauricie-et-Centre-du-Québec. L’argent amassé servira à offrir des services aux enfants atteints de cancer et leur famille. Accompagnement, aide financière et activités sociorécréatives font une réelle différence auprès d’eux, comme le témoigne la famille Laflamme.
«On a commencé à recevoir du soutien de Leucan quand Angélie avait deux ans et demi. On est arrivé à l’hôpital et quelques jours après, il y avait déjà quelqu’un qui venait nous rencontrer pour discuter, expliquer les services et remettre un gros sac avec plein de cadeaux pour réconforter. Ils étaient présents dès le début et le sont encore», souligne Mélanie Rousseau.
Les sommes recueillies aident également au financement de la recherche clinique. «Grâce à la recherche, en 40 ans, le taux de survie est passé de 15 à 82%», fait savoir Marie-Pier Cloutier, chargée de projets chez Leucan Mauricie-et-Centre-du-Québec.
Cette année, l’objectif financier pour la région est fixé à 290 000$. Depuis 2004, le Défi têtes rasées Leucan a permis d’amasser 4,6 M$ en Mauricie et au Centre-du-Québec.