HOCKEY. Alexandre Demers n’aurait pu rêver d’un meilleur scénario. À son dernier match en carrière chez les professionnels, l’ex-capitaine des Voltigeurs de Drummondville a aidé les Diables rouges de Briançon à décrocher le championnat des séries éliminatoires dans la première division du hockey français.
En finale, les Diables rouges ont balayé les Bisons de Neuilly-sur-Marne en trois parties. Demers a récolté une passe dans la victoire de 4-2 des siens, mercredi soir, à Briançon.
«C’est vraiment spécial! Je ne le réalise pas trop encore. On festoie avec la coupe. En remontant jusqu’à mes années juniors, ça fait 17 ans que je joue au hockey, mais c’est mon premier championnat en carrière. Ça faisait longtemps que je courrais après!», a raconté Demers en entrevue téléphonique.
Après trois saisons passées dans la première division, les Diables rouges sont donc promus en Ligue Magnus. L’organisation avait d’ailleurs été couronnée championne de ce circuit en 2014. «Briançon, c’est une belle ville de hockey. De faire revivre un championnat à la population, c’est fantastique», a lancé le valeureux capitaine des Briençais, qui est âgé de 32 ans.
Ayant terminé au cinquième rang du classement en saison régulière (14 équipes), les Diables rouges (15-9-2) ont traversé les séries éliminatoires sans détenir l’avantage de la patinoire. Après avoir écarté les Spartiates de Marseille (14-8-4) en cinq matchs en quart de finale, ils ont surpris les champions de la saison régulière, les Albatros de Brest (17-4-5), en quatre parties en demi-finale. Ils ont complété le travail en renversant les Bisons (16-7-3) dans la série ultime.
«On a progressé tout au long de la saison et des séries. Pendant la saison, on avait de la difficulté à performer tout le monde ensemble. En finale, toutes nos lignes sont arrivées à performer en même temps et notre gardien a été très solide. C’est ce qui aura fait la différence», a expliqué Demers.
«On forme un groupe incroyable, a-t-il poursuivi. À Noël, l’équipe était en 12e position au classement, mais on n’a jamais cessé d’y croire. On s’est mis à gagner et comme on dit : l’appétit vient en mangeant! Lentement, on a grimpé au classement. On s’est qualifié pour les séries lors du tout dernier match de la saison. En première ronde, on a éliminé nos adversaires en tirs de barrage et aujourd’hui, on est champions! C’est vraiment une belle histoire.»
De retour au Québec
Avant même le début de la saison, Alexandre Demers avait annoncé son intention de prendre sa retraite définitive du hockey à l’issue de la campagne. Fort de sa meilleure récolte chez les professionnels, le combatif joueur de centre de 5 pieds, 8 pouces et 187 livres a terminé au deuxième rang des pointeurs du circuit en saison régulière. En séries, il s’est hissé au sommet de cette colonne, à égalité avec son coéquipier québécois Francis Drolet.
«C’est spécial de finir en champion. J’ai toujours voulu partir au top de ma carrière, mais de gagner le championnat en plus, c’est la façon rêvée de le faire», a confié celui qui aura assumé le capitanat au sein de quatre organisations durant sa carrière, soit les Voltigeurs, les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières, les Corsaires de Nantes et les Diables rouges.
Après sept années passées en France, la famille Demers reviendra bientôt s’établir au Québec, plus précisément à Laurier-Station, d’où Alexandre est originaire. L’ex-hockeyeur travaillera désormais comme représentant des ventes au sein de la compagnie de construction d’un ami.
«C’est une opportunité professionnelle que je ne pouvais refuser. Bien sûr, c’est une page d’histoire qui se tourne pour notre famille, mais on tenait à élever nos enfants au Québec. On ne voulait pas trop qu’ils s’enracinent ici», a expliqué le père de deux fillettes âgées de trois et six ans nées en France.
Ayant évolué pendant cinq saisons avec les Voltigeurs, y amassant 263 points en 285 matchs entre 2002 et 2007, Alexandre Demers a toujours le «V» tatoué sur le cœur. Sa conjointe, Tania Desmarais, est d’ailleurs originaire de Drummondville.
«Quand les Voltigeurs ont gagné la coupe du Président en 2009, j’étais présent au Centre Marcel-Dionne lors du septième match contre Shawinigan. Cette année, j’ai bien l’impression que la finale opposera Rouyn-Noranda et Drummondville. J’espère que le scénario va se répéter pour les Voltigeurs. Si ça se produit, je vais être là, c’est sûr», a exprimé celui dont le nom est attribué à un trophée d’équipe et qui a été intronisé au panthéon des Voltigeurs en 2016.
Statistiques en 2018-2019
– Saison régulière
41 points (19-22) en 26 matchs
– Séries éliminatoires
15 points (4-11) en 12 matchs