COMMUNAUTÉ. Il y a quelques années, elle était reconnue comme l’une des meilleures joueuses de baseball sur la scène internationale. Elle avait même été nommée la meilleure receveuse au monde, à deux reprises, avant d’hériter du poste de joueuse-entraîneuse de l’Équipe Québec qui a participé au Championnat canadien de 2015. Quatre ans plus tard, la Drummondvilloise d’adoption Stéphanie Savoie a emprunté un tout autre chemin.
Bachelière en enseignement de l’Université Laval, Stéphanie Savoie consacre aujourd’hui une grande partie de son temps à améliorer la vie des jeunes d’ici. «Fini pour elle le baseball et vive l’enseignement en éducation physique», comme elle le dit si bien.
Une bonne décision
C’est après les Jeux panaméricains de 2015 à Toronto que Stéphanie Savoie a pris l’importante décision de quitter le monde du baseball.
«Je n’ai jamais regretté cette décision. Après tout, ça faisait tout de même une vingtaine d’années que je jouais au baseball. J’ai commencé à l’âge de quatre ans. En 2007, j’ai joint l’équipe nationale. Ça veut donc dire que j’ai représenté le Québec pendant huit ans, à travers le monde. J’ai participé à quatre Coupes du monde (médaille d’argent au Japon et de bronze au Canada) et aux Jeux panaméricains (médaille d’argent). Je crois avoir pris une bonne décision quand j’ai décidé d’accrocher les crampons et la mitaine de receveuse et je l’ai fait au bon moment. J’étais prête à amorcer une autre carrière et depuis ce temps, tout est positif», de dire celle qui est aujourd’hui une jeune mère de famille.
Depuis 2014, Stéphanie Savoie a officiellement élu domicile à Drummondville, question de faire carrière comme enseignante en éducation physique. Les premières années, elle a enseigné au Collège Saint-Bernard. Maintenant, elle œuvre au sein de la Commission scolaire des Chênes, plus précisément à l’école Notre-Dame-du-Rosaire.
Une passionnée
Toute aussi passionnée par son travail d’éducatrice que par celui de joueuse de baseball lorsqu’elle pratiquait ce sport, Stéphanie Savoie ne laisse personne indifférent. Elle pourrait certes gagner un concours du «meilleur professeur», non seulement par sa façon d’être mais aussi par sa façon de faire.
Celle qui a toujours été habituée à pratiquer des heures et des heures avant de sauter sur un terrain de baseball pour jouer un match officiel a toujours gardé la même philosophie.
«Mon travail officiel, c’est d’enseigner l’éducation physique. Mes périodes libres, j’aime les investir dans des activités physiques avec les élèves ou dans des projets qui profiteront aux élèves. En fait, ce qui est devenu important pour moi, c’est de gâter les élèves et de leur faire apprécier l’exercice physique», laisse entendre LA prof.
Cette année, Stéphanie Savoie a participé à plusieurs projets ou programmes qui permettent à ceux et celles qui s’y inscrivent, d’aller chercher des montants d’argent appréciables. Ici, on peut penser, entre autres, au Programme Bleu Blanc Rouge de la Fondation des Canadiens de Montréal, du concours Cat Sports ou encore du Défi des-Chênes-toi.
En participant à ces différents programmes, elle a amassé près de 5000 $, argent qui a servi entièrement à acheter de l’équipement pour favoriser la pratique de sports à l’école Notre-Dame-du-Rosaire.
«Cette année, avec cet argent qui vient bonifier le budget alloué par la commission scolaire, il a été possible d’acheter des patins, des casques, des buts de hockey, des bâtons de hockey, des ballons et d’autres articles qui demeureront la propriété de l’école. De plus, il a été possible de remettre une dizaine de paires de patins à des enfants, dans le cadre d’un tirage spécial. De gâter les élèves et de les rendre heureux, ça fait aussi partie de mon travail. Et je dois avouer qu’ils me le rendent bien, certains participant même à des activités hors-cours comme du patinage en hiver ou encore la mise sur pied d’un club de course sur l’heure du midi, en belle saison, ou d’autres qui viennent aider pour faire l’inventaire ou pour placer le matériel», de renchérir Mme Savoie.
Un beau rêve
Celle qui se décrit comme une bonne «organisatrice» et qui préconise une bonne discipline, sourit facilement lorsqu’elle avoue vivre un beau rêve.
«J’en suis à mon premier contrat officiel à la Commission scolaire des Chênes et je ne voulais vraiment pas passer cette année sur la défensive. Comme je le faisais au baseball, je voulais m’investir complètement, cette fois pour le bien-être des élèves. Je ne suis pas la seule à agir de la sorte car plusieurs collègues font de même. Dans le sport, le matériel coûte très cher et s’il est possible d’aller chercher des budgets additionnels, ce sont les jeunes qui en profitent.
Personnellement, j’ai eu beaucoup de chance dans la vie et c’est une façon pour moi de redonner et d’aider à améliorer la vie des jeunes d’ici», précise celle qui espère bien obtenir un poste à temps dans un avenir rapproché et qui, aujourd’hui, aime bien jouer au dek hockey… question de demeurer très active.
En terminant, Stéphanie Savoie, qui ne se cache pas pour dire qu’elle aime bien faire bouger les jeunes et même quelques membres du personnel de son école, vise un autre objectif, celui de participer avec ses élèves et d’autres collègues au Grand Défi Pierre Lavoie qui aura lieu en mai prochain.