ENTREPRISE. En février, le président de Soprema, Richard Voyer, avait retiré son membership de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) à la suite de propos qu’elle a tenue à l’égard du ministre André Lamontagne. La querelle n’aura finalement pas duré longtemps puisque la CCID présentait, hier, une conférence de presse dans les locaux de Soprema.
La CCID avait clairement exprimé ses doutes, dans un communiqué, face à la capacité du ministre Lamontagne et de la Coalition avenir Québec (CAQ) de réaliser une de leurs promesses électorales, soit celle d’implanter au Centre-du-Québec un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS). Lors de son passage à Drummondville en septembre dernier, François Legault avait lui-même réaffirmé cette priorité pour la région.
À cette déclaration, Richard Voyer pensait «que ce n’est pas correct de la part de cet organisme de viser André Lamontagne et de le faire paraître pour ce qu’il n’est pas.»
«Nous avons pris le temps d’en discuter avec les personnes concernées, et ce, dès le lendemain, dit-il. Ça a permis de comprendre les propos tenus. Nous avons pu dire ce qu’on avait à dire qui est de laisser les gens en politique faire leur job de merde.»
Richard Voyer a martelé son message : la politique c’est difficile. «Tu es jugé par six millions de personnes et ça, ça prend énormément de courage. Nous dans l’industrie quand on fait des conneries, on n’en parle pas et ça passe. Ces gens-là aussi ça leur arrive d’en faire et c’est important que le milieu supporte son monde», a-t-il ajouté.
«Je me suis permis de dire les affaires, mais je n’ai pas laissé traîner la situation», a finalement conclu l’homme d’affaires drummondvillois.
Le malentendu entre M. Voyer et la CCID est donc chose du passé et c’est dans un climat convivial que s’est déroulée la conférence de presse, qui soulignait la nomination des entreprises Soprema et Métalus au concours des Mercuriades de la Fédération des chambres de commerce du Québec.