Au cours des dernières années, les églises et leurs presbytères ont été abandonnés, détruits ou transformés. Un couple de la municipalité de L’Avenir, qui aime les maisons ancestrales, a profité de la vente du presbytère du village pour y installer son nid familial en transformant le bâtiment en résidence.
Il y a une dizaine d’années, Marie-Michèle Faucher et Michael Pelletier ont fait baptiser leur deuxième enfant à l’église de L’Avenir. C’est à ce moment que le couple originaire de Drummondville découvert que le presbytère était à vendre.
«On a toujours aimé les vieilles maisons. C’est fou à quel point on a vu le potentiel de ce bâtiment et on l’a eu à un excellent prix. Nous avions projeté à cette époque de devenir une famille d’accueil, mais ça n’a pas abouti. Finalement, la maison est bien pleine avec nos cinq enfants», a exprimé le couple dans la trentaine.
Donc, au cours des dix dernières années, plusieurs rénovations ont changé le visage du bâtiment datant de 1892. La maison compte maintenant six chambres à coucher et deux salles de bain complètes.
«Comme je suis charpentier-menuisier, j’ai pu faire une bonne partie des travaux. Ça bien souvent été bordélique! On a changé les fenêtres en hiver et on devait porter notre manteau. Il y a eu quelques surprises, mais rien de majeur», a précisé M. Pelletier.
L’intérieur a été complètement revampé. Ceux qui ont déjà mis les pieds dans ce bâtiment qui abritait à l’époque, entre autres, la fabrique, la mairie et même la bibliothèque pourront voir la différence. Tout a changé, mais quelques vestiges restent. «Nous avons conservé la table et les chaises qui étaient ici. À l’étage, la chambre de la bonne du curé a été conservée dans le même état que quand on a acquis la maison. On a trouvé un vieux chapeau, des trucs religieux et une boîte de sardines vide pendant les rénovations», a ajouté Mme Faucher.
Le presbytère et l’église ont longtemps été le point central d’un village. Encore aujourd’hui, les passants s’arrêtent pour s’enquérir d’informations.
«Un jour, je jouais dehors avec mes enfants et une personne m’a demandé si j’étais le curé! Il y a encore des gens qui cherchent le presbytère. Ça donne lieu à des situations cocasses», a ajouté Michael Pelletier.
Malgré tout l’attachement envers cette maison transformée et décorée par le couple, la maison est à vendre et un déménagement est envisagé. «Ce n’est qu’une question de logistique familiale. Ces serait plus pratique de se rapprocher de la ville, mais en même temps… on va laisser le temps aller et si jamais nous ne sommes pas capables de la vendre, on restera ici. Je m’implique dans la communauté et on est tellement bien», a tenu à préciser Mme Faucher, en conclusion.