PROJET. Annoncé il y a quelques mois, le Carrefour citoyen a fait l’objet d’une rencontre publique, mardi, à Saint-Edmond-de-Grantham.
La présentation du projet d’une durée d’une vingtaine de minutes a été dirigée par Michaël Potvin, président-directeur général de l’entreprise Terralpha, qui a été mandatée par la municipalité pour créer une place publique en remplacement de la salle communautaire.
Une trentaine de personnes, dont les élus municipaux, ont entendu les grandes lignes du plan architectural préliminaire, qui compte trois zones principales. «On retrouve un espace qui est plus intime pour la relaxation. Il y a une aire publique et rassembleuse avec l’abri préau et la scène. Finalement, on a une zone tampon qui va nous amener vers le parc actuel», décrit M. Potvin.
La scène permettra la tenue de spectacles, de cinéma en plein air ou de toutes autres activités du genre. L’abri préau d’une superficie de 40 par 60 pieds carrés couvrira la scène et se prolongera vers l’arrière. Des arbres indigènes et fruitiers ainsi que des vivaces seront plantés sur le terrain. De l’éclairage, des bancs et des tables de pique-nique seront également aménagés.
L’appel d’offres sera lancé au cours des prochaines semaines pour permettre le début des travaux ce printemps. «Ce qu’on espère, c’est d’avoir un produit comme on vient de vous montrer pour la période d’été», a fait savoir le maire suppléant Richard Kirouac, en remplacement du maire Robert Corriveau qui était absent lors de la présentation.
Passé
Dans la description qu’elle fait d’elle-même, l’entreprise Terralpha dit donner vie à chaque lieu en honorant le passé et en projetant le futur. Celle-ci prend tout son sens à Saint-Edmond-de-Grantham considérant qu’un chapitre s’est clos récemment avec la démolition de l’église, dont les travaux sont presque complétés.
Le clocher de l’église, qui a été conservé, est incorporé au projet. L’objet symbolique sera aménagé sur le terrain, à proximité de la rue Notre-Dame-de-Lourdes.
«En conception, on a voulu conserver les fondations de l’église ainsi que le perron pour créer la place publique. Malheureusement, les infrastructures en place n’étaient plus en bon état pour les garder, explique Michaël Potvin. On va ceinturer la place publique d’un soldat de pavés pour rappeler la forme de l’église. La scène sera en remplacement du perron, exactement au même endroit.»
«On dit aussi que le projet est tourné vers le futur parce que le temps où les gens parlaient sur le perron est révolu malheureusement. Ce sera un cœur de village 2.0», ajoute-t-il.
Coûts
Le projet de Carrefour citoyen s’élève à 489 000$. De cette somme, 210 000$ ont été investis jusqu’à maintenant, notamment pour démolir l’église, préparer le terrain, effectuer des vérifications quant à la présence d’amiante dans le bâtiment ainsi que pour les services professionnels visant à préparer le plan architectural et les plans pour l’appel d’offres.
«On est confiant d’entrer dans le budget qui est prévu», a indiqué le maire suppléant en s’adressant aux citoyens.
Des sommes de 299 000$ de la TECQ 2014-2018, de 125 000$ de la TECQ 2019-2023, de 25 000$ du fonds de la ruralité de la MRC de Drummond, de 15 000$ provenant de la vente des biens de l’église ainsi que 25 000$ issus du surplus de la municipalité serviront à réaliser le projet.
«Quand les gens disent qu’ils vont être taxés, non. On ne va pas les surtaxer et on ne les taxera pas dans le futur pour ce bâtiment-là», soutient M. Kirouac.
Mécontentement
Une période de questions d’une trentaine de minutes a suivi la présentation du Carrefour citoyen. Des citoyens ont profité de ce moment pour faire part de leur questionnement, mais aussi de leur mécontentement face au projet présenté.
À deux reprises, l’ancien conseiller municipal Claude McClure a voulu savoir «pourquoi, pour un projet d’un demi-million $, il n’y a pas eu de consultation publique». Dans la cacophonie, le maire suppléant a répondu qu’«au point où en est, on n’est pas à la consultation» et que «c’est une décision qui a été prise par le conseil municipal».
Un citoyen a également questionné l’élu sur l’accessibilité dite quatre saisons du Carrefour citoyen. À ce propos, le maire suppléant rappelle que le Chalet des loisirs est disponible pour les citoyens.
Le conseil a suspendu le projet d’agrandissement du Chalet des loisirs, mais un montant de 100 000$ prévu au budget pourrait permettre d’améliorer le bâtiment. Des travaux sont notamment nécessaires pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite.
Avant que la période de questions ne se termine, Richard Kirouac a rappelé que le projet était final. Le Carrefour citoyen doit être inauguré l’automne prochain.
