PROCÈS. Félix Pagé a été condamné jeudi à l’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 18 ans.
Rappelons qu’au terme de son procès qui a duré plus de quatre semaines, Félix Pagé a été reconnu coupable, par un jury, du meurtre de Roland Baker et d’outrage à un cadavre.
«La cruauté et la sauvagerie des gestes dénotent une insensibilité glaciale et un manque de respect envers l’être humain», a lu Alexandre Boucher en rendant son jugement au tribunal, jeudi matin.
«Le tribunal est d’avis que la peine doit être sévère. Toutefois, elle ne doit pas être excessive», a-t-il renchéri.
«Je retiens comme facteurs aggravants les éléments suivants : les antécédents de violence du délinquant, la gravité des actes commis marqués par une violence et une brutalité extrême, le mal et le tort causés à la victime, à ses proches et à la communauté, le haut degré de déresponsabilité (sic) et de culpabilité et les sévices infligés au corps de la victime», a fait savoir le juge Boucher.
«Il n’y a aucun facteur atténuant, si ce n’est que son jeune âge», a-t-il ajouté.
La famille et la Couronne satisfaites
En condamnant l’homme de 25 ans à la prison à vie sans possibilité de libération avant 18 ans, le juge s’est positionné du côté de la Couronne qui demandait exactement cette peine.
«Nous sommes satisfaits, c’est certain. Ce qu’il faut comprendre c’est que M. Pagé a reçu une peine d’emprisonnement à vie et qu’après 18 ans, il peut soumettre une demande de libération auprès de la Commission des libérations conditionnelles. Ça ne veut pas dire que ça sera accepté», a expliqué Magali Bernier.
Quant à la famille, elle s’est dite «soulagée». «Je suis très heureux de la sentence et surtout heureux que tout cela soit enfin terminé», a déclaré René Baker, frère de la victime, avec les yeux remplis d’eau.
Questionnée à savoir si l’attitude nonchalante de Félix Pagé a blessé les membres de la famille Baker, l’ex-conjointe de la victime a fait savoir : «C’est ça qui nous fait mal. Il n’a jamais eu de remords».
Avant de quitter le Palais de justice de Drummondville, les Baker se sont serrés dans leurs bras et ont remercié la procureure de la Couronne, Magali Bernier.