POLITIQUE. Le directeur général de Soprema Richard Voyer a retiré son membership de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID), pour signifier son total désaccord au sujet de la position prise face au ministre André Lamontagne.
Mardi, dans un communiqué émis par la CCID, sous le titre «Le ministre Lamontagne sous pression dans sa circonscription», la présidente Linda Desrochers mettait en doute la capacité du ministre Lamontagne et de la CAQ de réaliser la promesse d’implanter au Centre-du-Québec un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS), un engagement, selon ses dires, qui ne se fera pas dans sa forme initiale.
Richard Voyer a fortement réagi. «J’ai retiré mon membership de la Chambre de commerce parce que je pense que ce n’est pas correct de la part de cet organisme de viser André Lamontagne et de le faire paraître pour ce qu’il n’est pas. En tant qu’homme d’affaires et à titre d’ex-président de l’Orchestre symphonique de Drummondville et président de la campagne de levée de fonds du Centre Famille-Enfant, j’ai eu à rencontrer à plusieurs reprises André Lamontagne et je sais qu’il est à l’écoute. Les discussions avec lui finissaient toujours par la question : qu’est-ce qu’on peut faire pour régler ça? C’est vrai qu’on le voyait plus souvent quand il était dans l’opposition. Il voulait rencontrer des gens pour bien connaître la région. Une chose est certaine, André Lamontagne est un homme intègre. Il n’est pas en politique pour s’enrichir. Il a vendu ses entreprises et n’a pas besoin d’argent. On en a vu des pourris en politique, mais ce n’est pas son cas. Il a 58 ans. Il est là pour améliorer les choses», de confier le DG de Soprema.
«Nous savons tous que c’est plus long en politique. L’implantation d’un centre intégré de santé au Centre-du-Québec ne se fera pas en trois-quatre mois. Ça exige des discussions délicates et je suis sûr qu’André Lamontagne travaille sur ce dossier en coulisses. Par-dessus ça, c’est vrai qu’il a été maladroit dans certaines de ses déclarations, mais il n’est pas devenu imbécile. Il a été critiqué par les médias, soit, mais il ne faudrait pas dire qu’il est pro-pesticides et anti-environnemental. La sortie de la Chambre n’a pas été faite au bon moment et n’a pas visé le bon gars. Nous avons un ministre dans notre région et ceux qui le connaissent bien savent qu’il a à cœur ses dossiers, dont certains sont sensibles et demandent du doigté. Lui mettre de la pression, au moment où il est écorché, n’est pas une bonne idée», d’affirmer Richard Voyer.