ÉDUCATION. Dès la rentrée scolaire 2019, la Commission scolaire des Chênes (CSDC) sera contrainte de recourir à des classes modulaires dans plusieurs écoles.
«Il faudra s’y faire, des unités modulaires d’enseignement apparaîtront dans le paysage drummondvillois et se grefferont à certaines écoles. Elles pourraient bien demeurer en place pour quelques années», a fait savoir Jean-François Houle, président de la CSDC, par voie de communiqué.
Ce n’est pas de gaieté de cœur que la commission scolaire en est arrivée à cette solution.
Le 19 février prochain, le conseil des commissaires, lors de sa séance publique, va octroyer des contrats qui donneront le feu vert à l’acquisition et l’aménagement de 28 classes modulaires, dès septembre prochain.
Celles-ci seront réparties dans trois établissements, à savoir l’école primaire aux Quatre-Vents, de même que les écoles secondaires Jean-Raimbault et La Poudrière. La CSDC espère ainsi accommoder plus de 500 élèves.
«Nous n’avons guère le choix d’agir de la sorte. Nous en sommes là! Les prévisions de clientèle se concrétisent. Malgré tous les efforts que nous avons déployés pour agrandir nos écoles de l’intérieur au fil des ans, nous pouvons concrètement affirmer que nos écoles débordent et qu’il faut, plus que jamais, que nos demandes répétées au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, pour obtenir de l’espace supplémentaire, soient entendues», a clamé M. Houle.
L’intervention du gouvernement urge
Ce n’est pas d’hier que la CSDC soumet des demandes au gouvernement en vertu du Plan québécois des infrastructures (PQI), afin de combler des besoins reconnus en matière d’espace-élève.
Rappelons qu’en septembre dernier, la commission scolaire a procédé au dépôt d’une requête à la hauteur de 79 M$. La CSDC espère voir sa demande acceptée afin de procéder entre autres à la construction de deux nouvelles écoles primaires et d’une école secondaire.
En plus des prévisions de clientèle qui sont à la hausse, la CSDC doit aussi considérer les nouveaux indices de milieu socioéconomique (IMSE). Ceux-ci laissent présager un besoin de plusieurs classes supplémentaires au primaire, afin d’accommoder les établissements dont l’indice est passé à 9 ou 10. C’est sans compter l’intention du ministre de l’Éducation d’élargir l’offre de services pour la maternelle 4 ans.
Selon le président, tout cela risque d’avoir un impact significatif sur toute l’organisation scolaire au cours des années qui viennent.
«Nous devrons réfléchir aux orientations que nous prendrons à cet égard. Le mouvement d’élèves qui s’annonce, notamment par la mise en place de classes modulaires, aura assurément des répercussions sur nos territoires pédagogiques. Certains élèves pourraient se retrouver temporairement dans un établissement qui ne sera pas nécessairement celui de leur quartier. Cela suscitera des réactions et il faut d’ores et déjà que les parents soient informés de la situation. Les prochaines années ne seront pas simples. Pour notre part, nous continuerons de faire valoir l’urgence de nos besoins, dans un contexte de manque d’espace criant», a conclu Jean-François Houle.