JUSTICE. La requête de Me François Lafrenière pour que certains éléments de preuves ne soient pas considérés, lors du procès de son client, Éric Dupuis, a été rejetée par la juge Marie-Josée Ménard de la Cour du Québec, vendredi, au Palais de justice de Drummondville.
Éric Dupuis, un agriculteur de Wickham, est accusé de production de drogue. En décembre 2015, lors de la perquisition aux Fraisières Dupuis à Wickham, les policiers avaient mis la main sur 16 kilogrammes de psilocybine (champignons magiques) et 9300 récipients de substances à différentes étapes de production. Deux armes à feu «mal entreposées» avaient également été saisies.
À ce stade des procédures judiciaires, L’Express ne peut dévoiler la nature des éléments de preuves que voulaient exclure Me Lafrenière du futur procès. En décembre dernier, la procureure de la Couronne, Me Vicky Smith, avait quant à elle plaidé pour que ces aspects importants soient considérés.
La juge Marie-Josée Ménard a fait savoir que les démarches des autorités dans ce dossier ont été faites en respectant la loi.
Il y a quelques semaines, un Guatémaltèque ayant travaillé pour Éric Dupuis avait fait part de son amertume envers l’agriculteur, à l’aide d’un interprète.
«En 2014, j’ai dit à Éric que je ne voulais pas travailler dans les champignons, a raconté celui qui a quitté la région un an avant la perquisition de la Sûreté du Québec (SQ). Il a ri de moi et m’a demandé ce que j’allais faire, parce que le contrat de travail m’obligeait de travailler uniquement pour lui.»
La cause d’Éric Dupuis reviendra en cour le 29 mars. La date du procès devrait être connue à ce moment. La magistrate a toutefois indiqué que le dossier ne devrait pas se régler avant la fin de l’été, en raison de ses disponibilités, de celles de la procureure de la Couronne et de l’avocat de la défense.