Le Drummondvillois Daniel Mailhot a écopé d’une peine de trois ans de prison pour des crimes sexuels survenus à l’endroit d’une enfant de moins de 14 ans pendant six mois.
Les événements reprochés se sont déroulés entre le 1er septembre 2016 et le 14 février 2017, à Drummondville. Daniel Mailhot avait été reconnu coupable de contacts sexuels et d’avoir incité sa victime à le toucher, le 4 décembre dernier, au Palais de justice de Drummondville.
Le juge a réfléchi sur la peine appropriée à prononcer, puisque les deux partis ne s’entendaient pas. La Couronne réclamait une peine de prison de trois à quatre ans. Me Justine Denis-Girard avait alors souligné que Daniel Mailhot «avait tout fait sauf pénétrer la victime». De son côté, l’avocat de la défense, Me Andrew Morin, insistait sur le fait que les crimes ont été commis «sans violence», avant d’évoquer l’enfance difficile de son client et la thérapie suivie par Daniel Mailhot pour soigner plusieurs problématiques. Me Morin suggérait 20 mois de prison pour le Drummondvillois âgé de 51 ans.
La décision
Le juge Gilles Lafrenière de la Cour du Québec a soulevé le fait que l’agresseur se trouvait en position d’autorité à l’endroit de la victime au moment des multiples événements.
«Les gestes sont graves et dégradants et se répètent une quinzaine de fois, pendant une période de six mois. Ils se commettent dans un contexte de contrainte, puisque chaque fois l’accusé s’assure de bloquer la porte, afin d’empêcher la victime de sortir et la retient par les poignets, lorsqu’elle se débat», a lu le magistrat.
Il a souligné le fait que Mailhot n’avait pas de regret. Me Justine Denis-Girard avait d’ailleurs présenté un extrait du rapport présentenciel, en décembre dernier, stipulant que «Monsieur considère que la vaste majorité des femmes sont des connes. Ce qui est écrit aussi, c’est qu’il ressent une grande hostilité envers les femmes».
«Le tribunal ne doute pas que les crimes commis à l’égard de la victime puissent avoir des conséquences à long terme, a signalé le juge Gilles Lafrenière avant d’imposer une peine de détention de 36 mois à l’accusé. […] Le tribunal ne peut ignorer la situation de contrainte physique à l’endroit de la victime. Une probation serait illusoire, puisque l’accusé ne reconnaît pas les gestes reprochés. Il ne fait aucun doute que les crimes commis par l’accusé se situent dans la catégorie des peines de longue durée.»
Puisque Daniel Mailhot est derrière les barreaux depuis décembre en détention préventive, il passera les 33 prochains mois à l’ombre. Il lui sera interdit de contacter la victime tout au long de cette période. En plus de devoir fournir un échantillon d’ADN, Mailhot verra son nom figurer parmi la liste des délinquants sexuels pour une période de dix ans. Il ne pourra posséder d’armes lors de cette période.