Le Drummondvillois Martin Roberge a écopé d’une peine de quatre ans de prison pour avoir eu des contacts sexuels à l’endroit d’une enfant de moins de 14 ans et pour l’avoir incitée à le toucher, et ce, pendant une période de huit ans.
Au moment de rendre sa décision, mardi, au Palais de justice de Drummondville, le juge de la Cour du Québec, Gilles Lafrenière, s’est appuyé sur la gradation des sévices que Roberge a fait subir à sa victime. Ce qui avait commencé avec des attouchements le 20 janvier 2000 s’est poursuivi jusqu’en janvier 2008. L’agresseur, qui célébrera son 51e anniversaire en prison, le 11 février prochain, a notamment utilisé un marteau et un tournevis, à certains moments, lors des agressions. Il a arrêté de s’en prendre à sa victime, lorsqu’il a déménagé en Ontario, peu de temps par la suite.
En 2009, Martin Roberge a d’ailleurs purgé une peine de prison à Toronto pour une histoire de leurre informatique et d’incitation à des contacts sexuels à l’endroit d’une mineure. Cet antécédent n’a pas considéré par le tribunal, puisqu’il s’est produit après les gestes survenus à Drummondville.
Facteurs aggravants
En décembre, la procureure de la Couronne, Me Vicky Smith, suggérait une peine de sept ans d’emprisonnement pour Martin Roberge. Elle avait alors fait savoir à L’Express que l’événement de Toronto était «préoccupant au niveau des risques de récidive». De son côté, l’avocat de la défense, Me Jasmin Laperle, avait insisté sur le fait qu’il «ne fallait pas tomber dans le piège de donner une peine trop élevée» en considérant ce qui s’est produit en Ontario. Il recommandait une peine d’incarcération de trois ans et demi. Le magistrat avait décidé d’analyser la situation, avant de se prononcer.
«Les gestes que l’accusé pose à l’égard de la victime ne sont pas anodins. Ils surviennent sur une très longue période de temps», a lu le juge avant de rendre sa décision, en rappelant les objets impliqués lors des agressions.
Le magistrat a poursuivi en indiquant que les peines prévues pour ce genre d’infractions étaient moins sévères à l’époque qu’elles ne le sont aujourd’hui. Elles étaient «généralement de 36 mois». Toutefois, les problèmes de santé mentale éprouvés par la victime qui avait confiance en Martin Roberge, à l’époque, ont influencé le juge Gilles Lafrenière.
«La gravité des gestes, le caractère répétitif sur plusieurs années et les conséquences importantes pour la victime amènent le tribunal à poser une peine plus sévère que la majorité des peines rendues au moment des infractions. Une peine de 48 mois est juste et appropriée», a expliqué le magistrat.
Puisque l’agresseur a déjà passé quelques semaines derrière les barreaux, il demeurera en prison pour les 45 prochains mois. Le nom de Martin Roberge figurera à perpétuité dans le Registre des délinquants sexuels. Le Drummondvillois ne pourra pas rentrer en contact avec sa victime. Il devra également fournir un échantillon d’ADN.