HOCKEY. Les attentes étaient élevées avant le duel au sommet entre les Huskies et les Voltigeurs. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles ont été comblées.
Au bout d’une véritable guerre de tranchées rappelant la rivalité du printemps 2009 entre Shawinigan et Drummondville, les troupiers de Steve Hartley se sont avoués vaincus 3-2 devant leurs rivaux de Rouyn-Noranda, vendredi soir, devant une salle comble et survoltée de 3494 spectateurs au Centre Marcel-Dionne. Opposant la défensive la plus étanche de la LHJMQ à l’attaque la plus dévastatrice du circuit, l’affrontement a donné lieu à du jeu rapide, serré et robuste entre deux adversaires qui ne s’aiment visiblement pas.
C’est finalement Joël Teasdale qui a brisé l’égalité de 2-2 en complétant une savante passe de Noah Dobson sur une séquence à quatre contre quatre avec environ cinq minutes à écouler en troisième période.
«Ce soir, c’était l’intensité d’un match de séries, a lancé Steve Hartley. C’est un détail qui a fait la différence. Dans ce genre de match, ça va arriver. On n’a pas à rougir de notre performance. J’ai aimé notre intensité. On a su limiter leurs chances de marquer, mais à la fin, ils ont réussi un jeu de plus que nous. C’est important de se relever de ça. On va en sortir meilleurs.»
Ayant vu ses attaquants être muselés à égalité numérique, le pilote des Voltigeurs estime que cette précieuse adversité permettra à son équipe de grandir. «Si on pense avoir une fiche de 16-0 en séries, on se trompe. On va en perdre des matchs, mais l’important, c’est ce qu’on en retient. Ce soir, on a fait de bonnes choses. On a su limiter leur vitesse en leur enlevant du temps et de l’espace. On doit toutefois être meilleurs sur les détails dans notre couverture de zone. On doit apprendre de ça.»
Pouliot : «J’ai aimé notre sang-froid»
En début de troisième période, l’attaquant tchèque Jakub Lauko a donné les devants 2-1 aux Huskies en déjouant Olivier Rodrigue sur un tir de punition. Le défenseur slovaque Michal Ivan avait été pris en défaut sur la séquence précédente. Profitant d’une punition imposée à Joël Teasdale pour bâton élevé, Maxime Comtois a provoqué l’égalité 2-2 à mi-chemin dans l’engagement. L’espoir des Ducks d’Anaheim a fait exploser le toit de l’aréna en décochant un tir qui n’a laissé aucune chance à Samuel Harvey.
«Il y avait toute une ambiance ce soir! C’est pour vivre des moments comme ça qu’on joue au hockey. Je suis convaincu que personne ne va demander son argent en sortant d’ici», a lancé l’entraîneur-chef et directeur général des Huskies, Mario Pouliot.
«C’était un match rapide, intense et physique, a-t-il poursuivi. On a trouvé une façon de gagner dans un endroit où ce n’est pas facile à faire. Dans un tel match, tout se joue sur la ligne. J’ai aimé notre sang-froid avec la rondelle. On n’a pas donné grand-chose aux Voltigeurs. On est restés calmes quand ils ont créé l’égalité 2-2.»
Tout en rappelant l’importance pour ses joueurs de rester les deux pieds sur terre, le vétéran homme de hockey a lancé des fleurs au défenseur Noah Dobson. L’espoir des Islanders de New York a obtenu deux passes et sept lancers. «Dobson a été le meilleur joueur sur la glace ce soir. Il a joué plus de 35 minutes et il a étalé tout son talent. Il a fait toute une passe sur le but gagnant.»
En signant une dixième victoire en autant de sorties en 2019, les Huskies (40-7-0-1) ont accentué leur avance à dix points sur les Voltigeurs (35-10-1-0) au sommet du classement général. Drummondville possède toujours deux matchs en main.
Accueil chaleureux pour Comtois
Effectuant un retour au jeu après une absence de trois semaines en raison d’une blessure à une épaule subie au championnat mondial junior, Maxime Comtois a semblé plus à l’aise à mesure que le match avançait. L’espoir des Ducks d’Anaheim a terminé sa soirée de travail avec un but, une passe et deux tirs. «Ma première période a été assez difficile. Ça faisait longtemps que je n’avais pas joué. Vers la fin du match, j’ai trouvé mon rythme. Je n’ai pas beaucoup pratiqué avec l’équipe non plus. Je dois m’acclimater à mes coéquipiers», a commenté l’attaquant de 19 ans à sa sortie du vestiaire.
«Il faut apprendre de ces matchs de séries, a-t-il continué. On a joué un bon match en général, mais il faut faire attention aux détails en défensive. Offensivement, on doit mettre plus de rondelles au filet, comme on l’a fait en troisième période. On doit jouer avec le couteau entre les dents avec plus de constance.»
Comtois en a également profité pour saluer l’appui de la foule, qui lui a réservé un bel accueil. «Les partisans croient en nous et en nos chances d’aller loin en séries. C’est bon de sentir que les gens sont derrière nous. On leur a offert un bon spectacle ce soir.»
Au premier vingt, Joseph Veleno avait profité d’un avantage numérique pour ouvrir les hostilités à la sixième minute de jeu, peu après une mise en jeu remportée en territoire ennemi. Alexis Arsenault avait été chassé pour avoir administré une mise en échec par-derrière à l’endroit de Maxime Comtois.
Environ trois minutes plus tard, le jeu de puissance des Huskies a riposté par l’intermédiaire de Peter Abbandonato, qui a provoqué l’égalité avec un tir précis. Veleno purgeait une punition pour avoir porté son bâton trop élevé. En toute fin d’engagement, Rafaël Harvey-Pinard croyait avoir déjoué Olivier Rodrigue, mais le but a été refusé puisqu’il ne restait plus de temps à écouler au tableau.
Bloc-notes…
Devant le filet, Olivier Rodrigue a fait face à 28 tirs tandis que Samuel Harvey a été testé à 25 reprises… Les Huskies étaient privés des services du défenseur Justin Bergeron, qui a été blessé lors du match précédent… Avant le match, feu Jeannot Laliberté (bénévole), Jacques Dubé (dépisteur et gouverneur) et Mario Carrier (défenseur et entraîneur-adjoint) ont été intronisés au panthéon des Voltigeurs. Leur visage est désormais affiché au plafond du Centre Marcel-Dionne… Samedi, les Rouges recevront les Foreurs de Val-d’Or (15-26-4-1) à compter de 15 h. Une cérémonie d’avant-match permettra d’honorer l’édition championne de la coupe du Président en 2009…
