PROCÈS. Félix Pagé a commencé la présentation de sa défense aujourd’hui devant le jury. Il a appelé comme témoin le sergent-enquêteur Frédéric Blouin qui a procédé à l’analyse de l’ordinateur de Roland Baker.
Entre 16 h 44 et 20 h 04 dans la soirée du 22 mai 2017, Roland Baker a été actif sur internet. Il a entre autres surfé sur le réseau social Facebook et sur trois sites, Godaddy, Gay411 et Easy gay chat, qui «semblent être des sites de rencontres». Pendant la soirée, 42 profils avec des pseudonymes masculins, parfois à caractère sexuel, ont été consultés. Il y a également eu un échange d’environ 25 messages. Le témoin a lu au tribunal des bribes de messages tels qu’«un petit café», «sucer» et «rencontre ce soir».
«Je peux présumer qu’il y a eu des communications via ces sites, mais je ne peux pas savoir s’il s’agit de messages reçus ou envoyés», a affirmé le témoin, Frédéric Blouin.
La tâche initiale du policier était d’établir un lien entre Félix Pagé, l’accusé, et la victime, Roland Baker. Entre le 31 janvier et le 22 mars 2017, Roland Baker aurait consulté 22 fois le profil de l’accusé.
Pagé laisse planer le doute
Le premier témoin à être entendu aujourd’hui était Dominic Salvail qui résidait dans le même quartier que MM. Baker et Pagé. Le témoin civil avait fait une déclaration à un policier le 24 mai 2017. Selon celle-ci, il aurait entendu «mon hostie de chien sale» d’une voix agressive le 22 mai 2017 vers 22 h 30. M. Salvail n’était toutefois pas en mesure de dire de quelle maison exactement provenaient les paroles.
Rappelons que selon les messages textes de Félix Pagé, qui ont été déposés en preuve par la Couronne en début de procès, ce dernier se trouvait près de Repentigny vers 23 h le 22 mai 2017. Son ex-copine Audrey Verreau lui avait demandé de venir la chercher. Ils seraient revenus à leur appartement dans la nuit vers 12 h 30, à Drummondville.