PROCÈS. Aujourd’hui, au procès de Félix Pagé, la biologiste judiciaire Maria Fiorillo a témoigné devant le jury. Celle-ci a identifié l’ADN de Roland Baker grâce à des taches de sang retrouvées sur des bottes saisies chez l’accusé. De son côté, Félix Pagé continue de clamer son innocence.
Le 24 mai 2017, Maria Fiorillo, biologiste judiciaire et spécialiste en analyse de taches de sang, a été affectée à deux scènes de crime : le 57 rue Plamondon, demeure de Roland Baker, et le 48A rue Plamondon, appartement de l’accusé.
Une paire de bottes, dont les empreintes avaient été identifiées sur la scène du 57 rue Plamondon, a été saisie chez Félix Pagé. Après une analyse en laboratoire, l’ADN de Roland Baker a été identifié dans les gouttes de sang qui se trouvaient sur la languette et sur le bout de la botte droite.
Maria Fiorillo a aussi procédé à l’analyse des projections, directement à la demeure de la victime. «Une partie de l’événement sanglant s’est passé dans le corridor du premier étage. La victime a reçu plusieurs impacts. Un test de type luminol a révélé une grande quantité de sang qui a été nettoyé un peu partout sur les murs, les planchers et les escaliers. Du sang nettoyé a également été retrouvé sur les éviers de la salle de bain. La douche semble avoir été utilisée par quelqu’un pour un nettoyage», a témoigné la biologiste devant une salle de cour bondée.
Lors de l’analyse du 48A rue Plamondon, un test de type luminol a révélé de fines taches de sang sur des vêtements qui avaient été placés dans une laveuse. Toutefois, seul l’ADN de Félix Pagé a été perçu sur ces vêtements.
Félix Pagé tente de prouver un point
L’accusé, vêtu d’une chemise bleu marine et d’une cravate, a commencé son contre-interrogatoire avec trois questions percutantes.
«Autre que sur ma perceuse, qui était sur le comptoir de la cuisine, est-ce que mon ADN a été retrouvé sur d’autres objets saisis au 57 rue Plamondon ?», a demandé celui qui se défend maintenant seul. La témoin experte a répondu négativement.
«Autre que les taches sur la languette et la botte droite, avez-vous retrouvé l’ADN de Roland Baker sur d’autres objets saisis chez moi?», a enchaîné l’accusé. Encore une fois, Mme Fiorillo a dû répondre négativement.
«Le sperme d’un inconnu a été retrouvé sur un drap qui a servi à emballer le corps, n’est-ce pas?», a-t-il continué.
«Oui, c’est vrai», a répondu la biologiste.
Rappelons qu’à plusieurs reprises pendant le procès, celui qui clame son innocence, a déploré le fait «qu’aucun autre suspect n’a été recherché dans cette histoire».
Le contre-interrogatoire s’est poursuivi une partie de l’après-midi et reprendra demain au Palais de justice de Drummondville.