MUSIQUE. Hardened, un groupe de musique métal, est le projet de deux amis du Cégep. La route a été longue, remplie d’embûches et de déceptions, mais le 1er janvier, la formation a finalement lancé son mini-album, Pillars Vol.1.
En référence à son nouvel album, Hardened écrit sur sa page Facebook : «Ce n’est pas seulement une question de texte, mais plutôt de contexte dans lequel celui-ci a été créé.»
Questionné à savoir quel est le sens de cette phrase, le chanteur Guillaume Lambert, lors d’une entrevue avec L’Express, explique que le contexte dans lequel un album est produit est souvent plus important que les textes en soi.
«Il y a des groupes qui rematricent leur album plusieurs années plus tard. Je crois que c’est de dénaturer une composition. Derrière l’enregistrement d’une chanson, il y a tout un contexte très personnel qui influence le son. Par exemple, avec quelle intensité jouera un guitariste sur son instrument. Pour Hardened, ce démo de seulement quatre chansons est l’aboutissement de plusieurs embûches, comme des séparations, des décès ou encore des voyages à l’autre bout du monde», relate le chanteur, qui est aussi compositeur des textes et de la musique.
Le compositeur, qui tire ses inspirations du métal et du «stoner», raconte que pour lui, la musique sert à exprimer sa frustration et sa colère. Toutefois, en écrivant les paroles, il tente de mettre de côté ces sujets qu’il considère comme surexploités dans le métal. En écoutant un morceau, il est possible de reconnaître la technique vocale du screaming, un chant agressif et lourd qui demande une grande dose d’énergie pour celui qui le pratique.
Guillaume Lambert et son ami David Perrault, bassiste du groupe, ont fondé Hardened après s’être rencontrés dans le programme de musique au Cégep de Drummondville. Le groupe émergent, maintenant formé de quatre membres, permet au style métal de se refaire une place sur la scène musicale drummondvilloise.
Un style musical parfois oublié
«Nous sommes conscients que nous ne faisons pas de la musique commerciale et que nous avons peu de chance de passer à la radio», a lancé le jeune musicien. Selon lui, son plus grand défi est de percer, malgré un style musical atypique.
«Heureusement, je considère que la scène métal prend de l’expansion au Québec et même à travers le monde. Après, il faut s’adapter au monde musical numérique, mais pour l’instant ça se passe assez bien. Les plateformes sont facilement accessibles, même pour les groupes émergents», explique-t-il.
Même si chacun des membres de la formation doit occuper un emploi pour vivre convenablement, ils consacrent une grande partie de leur temps libre à la musique. Leur groupe est pour eux une opportunité de vivre un jour de leur passion. «Nous travaillons fort et nous sommes très organisés. Nous avons une pratique par semaine à notre studio, que nous surnommons «le local», et nous prenons cela avec sérieux», ajoute-t-il.
Le groupe sera également en spectacle au pub La Sainte-paix le 25 janvier prochain.