PROCÈS. Lors de sa déclaration préliminaire, la procureure de la Couronne, Me Magali Bernier, a indiqué aux membres du jury que la victime Roland Baker, dont le corps a été retrouvé sur la rue Plamondon au mois de mai 2017, «avait peur» de Félix Pagé, un fait qu’elle tentera de leur prouver.
Le procès de Félix Pagé a débuté ce matin au Palais de justice de Drummondville.
Félix Pagé, tête haute et arborant une coiffure boudinée, s’est présenté devant le juge Alexandre Boucher dans un état calme et en contrôle. Lorsque la greffière a lu l’acte de dénonciation mentionnant les accusations qui pèsent contre lui, il est resté impassible, à l’exception du moment où le nom de Roland Baker a été prononcé. L’accusé a dégluti froidement, toujours sans regarder le jury, composé de six hommes et d’autant de femmes.
Le premier témoin civil rencontré en cour, Jean (nom fictif) était un ancien voisin de Roland Baker. Les deux hommes ont développé une relation d’amitié. Jean a qualifié son voisin comme étant «un homme sympathique et d’une bonne écoute». En mai 2017, Roland Baker a confié à ce témoin avoir peur d’un «p’tit criss» à qui il avait prêté de l’argent et qui en demandait toujours plus.
«Roland Baker avait prêté de l’argent à un jeune. Ce dernier s’est présenté à plusieurs reprises au domicile de Roland. Il a même cogné chez lui la nuit. Je lui ai proposé d’aller voir la police», a témoigné Jean ce lundi. Pendant le témoignage, Félix Pagé a maintenu un regard insistant sur Jean.
Les procédures se poursuivent mardi le 9 janvier au Palais de justice.