COMMENTAIRE. Noël : période de l’année où les moutons s’acharnent dans les différents centres d’achat pour «acheter le bonheur» à leurs proches.
Vous n’êtes pas tannés de courir à gauche et à droite pour trouver LE cadeau qui mettra un sourire dans le visage de l’être cher le temps d’un moment éphémère ? Un bref moment qui est souvent la source de bien du stress durant cette période «si merveilleuse » de l’année. Maudit que j’haïs Noël et ce bonheur artificiel. Impossible de dénaturer avec autant de succès un moment parfait qui n’est au fond qu’un simple prétexte pour passer du temps en famille.
La CIBC révélait en 2017 que plus des deux tiers des Canadiens affirment qu’ils perdent la maîtrise de leurs dépenses pendant la période des Fêtes. Les Canadiens dépensaient en moyenne près de 650$ chacun à l’occasion des Fêtes, une augmentation de 8% comparée à 2016. Selon cette même étude, plus de la moitié des Canadiens dépassent le budget prévu initialement à cet effet. Plusieurs consommateurs compulsifs auront sans doute la brillante idée de remplir la carte de crédit au maximum pour célébrer cette période de l’année. C’est à croire que chaque année, les taux d’intérêt ne sont pas assez importants pour refroidir les ardeurs des consommateurs.
C’est pathétique de voir les gens incapables de saisir la leçon. Plusieurs ne la comprendront sans doute jamais.
Noël, un moment horrible
Depuis six ans, Noël me laisse un goût amer en bouche. Chaque année, au moment de recevoir un présent, un sentiment d’insatisfaction profond remplit mon âme. Ne sachant pas comment réagir, un sourire fake et un comportement malhabile suivent immédiatement la réception du cadeau. Je sais pertinemment que le vrai cadeau que j’aimerais recevoir, personne ne pourra jamais me le donner… parce que j’ai compris trop tard! La vie m’a fait une leçon, un coup de poignard directement au cœur, le lendemain d’un souper de Noël. Au moment où j’ai compris la vraie signification de cette fête, à l’âge de 17 ans, le cadeau que j’allais désirer toute ma vie, je savais que je ne pouvais plus jamais l’obtenir.
Alors que plusieurs magasinaient les cadeaux de dernière minute le 24 décembre, ma famille était en train de préparer les préparatifs du salon funéraire et de magasiner la tombe. Cet homme, mon confident, mon ami, mon voisin, mon parrain et mon grand-père, venait de me quitter quelques heures plus tôt. Si seulement, un jour, cela devenait possible de recevoir une espèce de carte-cadeau, une conversation de 15 minutes avec toi. Le fait de recevoir tes conseils et tes commentaires pour la suite de ma vie, ça m’aiderait tellement. Mais il est trop tard. Je n’ai pas compris à temps. Depuis le 23 décembre 2012, j’haïs Noël.
Passez du temps avec les gens que vous aimez, au lieu de perdre du temps à leur chercher un présent futile.