HOCKEY. Les partisans des Voltigeurs avaient déjà eu un aperçu du talent fou de Dawson Mercer au cours de la dernière campagne. À sa deuxième saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), l’attaquant de 17 ans connaît une éclosion spectaculaire.
Jumelé au vétéran Félix Lauzon dès le jour un du camp d’entraînement, Mercer ne cesse d’impressionner depuis, lui qui a rapidement dépassé sa récolte de points de la dernière saison. Malgré son jeune âge, l’habile ailier droit s’est hissé parmi le top 30 du circuit au chapitre des points. Chez les Voltigeurs, il occupe aussi le quatrième rang des pointeurs derrière les attaquants étoiles Joseph Veleno, Gregor MacLeod et Félix Lauzon.
«Je veux devenir un joueur de premier plan dans cette ligue. C’est pour cette raison que je me pousse toujours moi-même. Chaque jour, je veux faire de mon mieux et je travaille pour devenir le meilleur joueur possible», a expliqué Mercer dans une entrevue accordée à L’Express.
«Cette saison, la confiance est beaucoup plus présente dans mon jeu, a-t-il poursuivi. Je connais mieux la ligue; je sais plus à quoi m’attendre et quels sont les détails qui peuvent faire la différente. J’utilise davantage mes forces. Je me sens plus rapide et plus sûr de mes moyens sur la glace.»
En raison de sa date de naissance, Mercer ne sera admissible au repêchage de la Ligue nationale de hockey qu’en 2020. Le jeune anglophone de Terre-Neuve-et-Labrador entend se servir de cette situation à son avantage.
«Cette saison, je la vois comme un tremplin pour l’an prochain. Chaque année, je veux continuer d’avancer d’un pas en avant vers le repêchage de la LNH», a affirmé le jeune athlète, qui vogue sur une séquence de sept matchs consécutifs avec au moins un point.
«Comme tous les jeunes joueurs, j’ai besoin de m’améliorer dans toutes les facettes de mon jeu, a-t-il ajouté. Par exemple, je veux être plus explosif dans mes premiers coups de patin afin d’arriver plus rapidement sur la rondelle. Je veux aussi m’assurer de toujours faire des jeux intelligents et tirer encore plus souvent au filet.»
Le choix de première ronde des Voltigeurs (huitième rang au total) en 2017 se sent également privilégié de pouvoir compter sur un grand frère de la trempe de Félix Lauzon à ses côtés. «Félix, c’est tellement un bon gars! Ça fait maintenant cinq ans qu’il est dans cette ligue. Il sait comme ça marche et il nous conseille. Il veut simplement avoir du plaisir en jouant au hockey. Dans la chambre, il est toujours de bonne humeur. Il ne laissera jamais tomber personne.»
«L’an passé, on était une équipe encore très jeune, mais cette saison, on a tous une année d’expérience supplémentaire, a continué Mercer. On se connait mieux les uns et les autres et on est entourés par de bons vétérans. La chimie est très présente. On se pousse sans cesse pour être meilleur chaque jour.»
Des apprentissages profitables
Aux premières loges pour assister aux progrès de Mercer, l’entraîneur-chef Steve Hartley ne cache pas son enthousiasme lorsqu’il est question du numéro 19.
«La saison dernière, Dawson arrivait de Terre-Neuve après un passage dans le hockey scolaire à Bishop’s. Sa période d’adaptation a été plus lente, mais c’est normal. C’est un jeune homme tellement intelligent. À 16 ans, il a pris des informations en note. Il a vu ce que ça prenait pour évoluer dans un niveau aussi exigeant que le junior majeur. On constate aujourd’hui que cette saison d’apprentissages lui a été très profitable. Cette saison, il met toutes les pièces du puzzle ensemble», a expliqué le pilote des Voltigeurs.
Signe de sa rapide ascension, en 28 matchs jusqu’ici cette saison, Mercer revendique déjà 30 points (13-17) ainsi qu’un différentiel de +17. Il s’agit d’une nette progression comparativement à son année recrue, où il avait totalisé 26 points (11-15) ainsi qu’une fiche de +8 en 61 parties.
«Offensivement, Dawson a beaucoup d’outils dans son coffre, a fait observer Hartley. Avec autant d’habiletés, c’est souvent une question de temps avant que les choses débloquent pour un joueur. Ce que j’apprécie, c’est qu’il se sert de sa vitesse et il s’implique physiquement pour gagner ses batailles à un contre un. Il se retrouve souvent proche de la rondelle et il n’hésite pas à tirer vers le filet.»