ÉDUCATION. Lucien Maltais, directeur général de la Commission scolaire des Chênes (CSDC), s’est dit déçu face à l’inaction du gouvernement pour pallier le manque d’espace au sein des écoles. Il envisage même la possibilité d’installer des unités mobiles qui serviraient de salles de classe.
À la suite d’une rencontre entre l’équipe sous-ministérielle du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) et Lucien Maltais, ce dernier ne voit toujours pas de solutions.
«On ne voit pas la lumière au bout du tunnel. Est-ce que le budget sera augmenté ? Est-ce qu’il y aura des ressources supplémentaires d’annoncées ? Nous n’en avons encore aucune idée», a lancé Lucien Maltais.
Alors que le budget du gouvernement pour les nouvelles constructions était de 700 M$ l’année dernière, les demandes émises par les commissions scolaires de la province se chiffraient en milliards. «Je ne vois pas de moyens extraordinaires, comme on nous avait promis en campagne électorale», a-t-il commenté.
Une réflexion sera nécessaire
Si aucune nouvelle mesure n’est annoncée par le gouvernement en matière d’infrastructure, la demande de la CSDC, qui frôle 79 M$ pour l’ajout d’espace, pourrait, pour une deuxième fois, être refusée.
«Dans l’éventualité où la tendance se maintient, on pourrait se ramasser dans une situation comme l’an passé où il y avait trop de demandes pour les ressources disponibles. Nous sommes rendus à chercher des solutions temporaires si ce scénario se produit. Je m’attends à ce que dans une région comme la nôtre, les conditions soient meilleures que dans la région de Montréal. On ne voudrait pas devoir installer des écoles modulaires. On s’attend à de bonnes infrastructures», a expliqué M. Maltais.
Pourtant, le directeur général a fait mention que les unités mobiles sont présentement une solution envisagée. «Nous n’avons encore aucun plan de match, mais on réfléchit à savoir où on pourrait placer des unités modulaires. On va en avoir besoin pour septembre», a-t-il renchéri.
Maternelle 4 ans
En plus d’une forte augmentation de la clientèle de la CSDC, qui résulte en un manque de locaux tant du côté des écoles primaires que secondaires, le nouveau gouvernement caquiste en place souhaite doubler le nombre de classes de maternelle 4 ans. «Il (François Legault) peut bien annoncer ses maternelles 4 ans, mais je ne sais pas où on mettrait les classes», a conclu Lucien Maltais.