COMMUNAUTÉ. Le spécialiste des arts martiaux de renommée internationale, Jean-Noël Blanchette, est entré dans l’histoire de l’école secondaire Jean-Raimbault, le 26 novembre dernier, en devenant le dixième ancien étudiant de l’établissement à mériter sa place sur le mur de la culture.
Jean-Noël Blanchette a livré un message d’espoir aux étudiants de l’école secondaire présents au gymnase, lors de la cérémonie. Sa persévérance et sa détermination l’ont mené à exceller dans son sport, en plus de terminer un Doctorat en théologie à l’Université Laval en 2003.
À son passage à l’école Jean-Raimbault, de 1971 à 1975, rien ne laissait présager qu’il recevrait un jour la distinction «hanshi», le plus haut niveau qu’un adepte d’arts martiaux peut atteindre. Le titre a d’ailleurs été obtenu devant la Dai Nippon Butoku Kai (DNBK), un des plus prestigieux regroupements d’arts martiaux au Japon depuis plus de 120 ans.
«J’ai commencé à faire des arts martiaux dans la région avec Gilles Rhéaume Il m’a formé jusqu’à la ceinture noire. Il m’a inculqué une base. Je n’avais pas beaucoup d’habiletés naturelles, mais j’allais à tous ses cours. Avec le temps, ça m’a permis de monter. J’ai toujours persévéré et travaillé fort».
La note de passage
Jean-Noël Blanchette a raconté qu’il a été l’un des derniers étudiants de l’école secondaire à recevoir la distinction d’Étudiants par excellence, sans avoir de très bons résultats académiques, alors qu’il était à sa première année du secondaire. Dans plusieurs cours, même s’il mettait les efforts pour réussir, celui qui réside maintenant à Gaspé devait se contenter de la note de passage de 50%.
«J’ai seulement montré mes notes du secondaire à mes deux enfants quand ils étaient au cégep. Ils avaient vu mes notes de l’Université; il y avait beaucoup de “A”. Je ne voulais pas donner une justification à des ados pour tolérer de mauvais résultats au secondaire. Lorsque j’ai montré mes notes à mes enfants, cela a été une belle soirée», précise-t-il avec le sourire.
Au-delà de son entrée parmi les immortelles de l’école Jean-Raimbault, l’ancien enseignant en éthique et culture est fier de récolter le fruit de ses efforts.
«Il y avait des enseignants qui m’ont dit qu’ils n’avaient pas de temps à perdre avec moi. Je suis fier de ma persévérance. Je finis toujours ce que je commence. C’est gênant d’être intronisé, mais ça ne se refuse pas. Je n’aime pas ça être à l’avant-plan. J’ai une grande timidité que j’ai appris à vaincre avec le temps», admet-il.
Nouvellement retraité depuis un an, Jean-Noël Blanchette s’est arrêté à quelques occasions à son ancienne école, puisqu’il enseignait les arts martiaux à Sherbrooke. Il garde un bon souvenir de ses années à Drummondville, mais il avoue être charmé par la Gaspésie.
«Je veux continuer à faire des arts martiaux et je veux profiter de ma retraite dans les prochaines années. Sur le bord de la mer en Gaspésie, c’est merveilleux», souligne-t-il.
À l’école Jean-Raimbault, sa plaque suit plusieurs gros noms de la région sur le Mur de la culture comme le joueur de hockey Mathieu Perreault, le skieur acrobatique Pierre-Alexandre Rousseau et le fantaisiste Michel Lauzière.