JUSTICE. Après avoir condamné un homme pour possession de cannabis, le juge Gilles Lafrenière est revenu sur sa décision, à la demande de l’accusé, près d’une heure plus tard, pour lui permettre de cheminer sur le plan professionnel.
Un membre de l’Union des artistes avait été intercepté par les policiers le 21 juillet dernier. Ces derniers ont alors constaté la présence de 0,84 gramme de résidus de cannabis sur son pantalon. Lors de la première présence de l’accusé devant le juge Gilles Lafrenière, le magistrat s’est montré préoccupé par les résidus de cannabis, alors que l’homme conduisait. L’accusé s’est toutefois défendu en insistant sur le fait qu’il n’avait pas consommé la substance en conduisant et que celle-ci datait d’un certain temps, lorsqu’elle a été retrouvée sur lui. Il n’avait également pas conduit avec les facultés affaiblies.
À la pause, celui qui avait avoué sa culpabilité avant d’être condamné à payer une amende de 500$ a réalisé ce qu’un casier judiciaire représentait pour lui : l’impossibilité d’œuvrer comme artiste aux États-Unis. Il s’est empressé de faire valoir son point au procureur de la Couronne. Ce dernier ne s’est pas opposé à la demande de l’artiste.
«Dans l’ordre habituel des choses, je ne peux pas revenir sur ma décision et la solution est de faire appel de la décision, a expliqué le juge Gilles Lafrenière. Cependant, lorsque tout le monde est d’accord pour que je corrige la décision, j’accepte de la corriger.»
Puisque sa décision n’est pas nuisible à l’intérêt public, le magistrat a accepté d’absoudre l’accusé de façon inconditionnelle.