MUSIQUE. Les élèves du Collège Saint-Bernard (CSB) ont eu la visite cet après-midi de l’acteur et musicien Émile Proulx-Cloutier. C’est avec modestie qu’il est venu parler de ses chansons et de son processus créatif.
«Je ne suis pas un grand pianiste, mais je n’ai pas peur d’un piano et surtout, je n’ai pas peur de me tromper. Beaucoup de ce que j’ai composé a commencé par un accident», a raconté Émile Proulx-Cloutier à une vingtaine d’étudiants en concentration et option musique du CSB.
L’artiste multidisciplinaire a rapidement parlé de ses études et de sa carrière comme comédien avant d’entrer dans les détails de sa passion pour la création. «J’ai toujours eu des projets de création en parallèle avec mon emploi d’acteur. J’aime inventer», a-t-il expliqué.
Tous l’écoutaient avec intérêt et un élève lui a demandé avec curiosité d’où lui venait son inspiration. «Je me rends disponible et il faut que j’accepte de me perdre. Mes chansons, au début, elles ne sont pas bonnes. Puis, je les retravaille. Je me laisse aussi étonner par mon écriture, sans savoir où je m’en vais», a répondu M. Proulx-Cloutier. Il a aussi ajouté qu’il gardait un «espace personnel» où il était libre d’écrire tout ce qu’il voulait, sans retenue ni gêne, et qu’il s’inspirait de cela pour composer.
Il a interrompu ses explications avec deux chansons qu’il a chantées et jouées sur le piano Darling. D’ailleurs, ce soir il sera en spectacle à la Maison des arts Desjardins à Drummondville.
L’œuvre d’Émile Proulx-Cloutier sur scène
À 20h ce soir, l’interprète accompagné de deux musiciens, Étienne Ratthé et Benoit Rocheleau, fouleront les planches de la scène de la Maison des arts Desjardins. «C’est un spectacle en contraste, certains moments sont chargés musicalement, d’autres sont plus doux. J’alterne entre des histoires, des confessions et des coups de gueule. Je veux que les gens voyagent dans leur tête, leurs oreilles et leur cœur», a raconté Émile Proulx-Cloutier à propos de sa tournée.
Le piano Darling est un prêt au CSB de la collection personnelle de pianos de Roger Dubois, président du Groupe Canimex. Darling, c’est le surnom qu’il donnait à sa femme qui est décédée le 31 mars 2018. «Nous avons en tout 11 pianos de qualité prêtés par M. Dubois. Son souhait est que les jeunes aient accès à des instruments de haut niveau pour se développer», a expliqué François De Grandpré, professeur de musique au CSB.
