BASEBALL. Pour une troisième fois en quatre saisons, le Brock est champion des séries éliminatoires.
En arrachant une victoire de 6-5 aux Jarrets noirs, vendredi soir, à Saint-Georges-de-Beauce, la formation drummondvilloise a remporté la finale de la Ligue de baseball senior majeur de Québec (LBSMQ) en cinq matchs. La troupe de Mathieu Audet s’est notamment imposée deux fois en trois sorties au centre sportif Lacroix-Dutil, le domicile inhospitalier des champions en titre des séries et de la saison régulière.
«Je suis très fier des gars! C’est un exploit mémorable qu’on vient d’accomplir. La Beauce représente une équipe de calibre senior élite. Leur alignement offensif est redoutable et ils ont beaucoup d’expérience. Leurs joueurs ont tout gagné dans le junior élite», a fait valoir Mathieu Audet, joint dans l’autobus ramenant l’équipe à Drummondville.
«On n’a commis aucune erreur dans cette série, même dans notre défaite de 10-0 dans le troisième match. C’est ce qui a fait la différence», a ajouté le joueur-entraîneur du Brock, qui avait vu son équipe rebondir dès le lendemain.
En attaque, Jonathan Paré, Marco Roy et Hugo Cyrenne ont réussi des circuits en solo. Détenant une avance de 6-2 en septième manche, le Brock a vu les Jarrets noirs réduire l’écart à un seul point grâce à un coup de circuit au champ centre de Marc-Antoine Perron-Rousseau. Les visiteurs ont mis fin à la menace en réalisant un double-jeu.
«Nos trois circuits nous ont permis d’avoir le momentum tout au long du match. Finalement, le circuit de Cyrenne en septième manche a été celui de la victoire», a fait remarquer Audet.
Au monticule, le partant du Brock, le gaucher Yannick Breton (2-0), a été solide pendant six manches et un tiers. Effectuant un retour au jeu, le droitier Jonathan Paré a sauvegardé la partie la plus importante de la saison.
«Le départ de Breton nous a transportés. Quant à Paré, il a joué malgré une déchirure du ligament croisé antérieur du genou. Il n’avait pas le feu vert du médecin. Il a fait preuve d’un leadership exceptionnel», a fait valoir Audet.
Du côté des Jarrets noirs, le partant Marc-Antoine Perron-Rousseau a réalisé un match complet. «Après avoir effectué plus de 130 lancers, Perron-Rousseau a frappé un circuit de trois points à 380 pieds du marbre en fin de match. C’est phénoménal», a lancé Audet.
Blessé, Sylvio Fréchette n’était pas en uniforme lors de cette rencontre. Pendant les séries, le vétéran de 44 ans a joué en dépit d’une entorse cervicale. Malgré tout, il a frappé un circuit dans le septième match de la demi-finale.
«C’est surhumain! Je comprendrais s’il décide d’accrocher son gant après avoir soulevé le trophée, mais j’espère vraiment qu’il n’a pas joué son dernier match. Il est une légende dans l’histoire du sport drummondvillois et une inspiration pour tout le monde», a laissé entendre Audet.
Le grand manitou du Brock a également tenu à saluer les amateurs de baseball de la région. «On aurait aimé gagner ce match à la maison, mais il fallait profiter de la fenêtre qui était devant nous. On remercie nos partisans de nous avoir supportés en grand nombre au stade cet été. Si on met autant d’énergie dans cette équipe, c’est avant tout pour que la jeunesse s’intéresse à ce beau sport qu’est le baseball.»
Pour les Drummondvillois, il s’agit d’un troisième championnat après leurs deux triomphes consécutifs dans la Ligue de baseball senior de la Vallée-des-forts, en 2015 et 2016. Une telle domination signifie-t-elle que l’organisation est mûre pour effectuer un retour au sein de la Ligue de baseball majeur de Québec?
«Établir une nouvelle franchise dans le senior élite, ça représente un grand défi, mais la porte est ouverte. On va en discuter. Ce sont les joueurs qui vont décider. Cet été, on a offert de bons moments à nos partisans. Maintenant, est-ce qu’on veut jouer dans le meilleur calibre ou continuer d’offrir un spectacle de qualité? Pour ma part, ce que je veux avant tout, c’est ce qui est le mieux pour le baseball drummondvillois. Je veux que les joueurs soient heureux et que l’organisation perdure dans le temps», a conclu Mathieu Audet.