JUSTICE. Mario Roy, l’homme qui avait été reconnu coupable d’avoir pratiqué illégalement le droit, a officiellement fait appel du dossier auprès de la Cour supérieure, le 17 septembre dernier.
Celui ayant travaillé sur la route Caya à Wickham a été reconnu coupable d’avoir pratiqué illégalement le droit entre le 14 novembre 2016 et le 1er mars 2017.
«J’avais été autorisé à faire des travaux communautaires de formes judiciaires en 2014, explique Mario Roy. Dans un enregistrement audio de l’audience que j’ai fourni à la Cour, le juge Michel Belhumeur m’avait encouragé à continuer si j’aimais ça. L’autre juge qui a rendu la décision (en août) n’a pas voulu reconnaître cette preuve.»
L’autodidacte âgé de 47 ans souligne ne jamais avoir voulu prodiguer de conseils judiciaires.
«Je n’ai jamais dit que j’étais avocat, soutient-il. La réalité est que les gens m’amenaient leur dossier; j’étudiais le dossier, je regardais leurs preuves et je faisais leur requête à la place de l’avocat. Les personnes qui ont demandé mes services avaient toutes été baisées par leur avocat. Leur avocat était complice. Je n’ai jamais eu la prétention d’être avocat, je leur ai toujours dit et je le répète : je suis enquêteur privé en corruption judiciaire.»
Selon ses dires, aucun client n’a porté plainte envers son travail. D’ailleurs, il s’exerce encore aujourd’hui.
«J’enquête sur le travail nébuleux des avocats. J’enquête sur les avocats qui volent les personnes à coup de 10, 20, 30 ou 40 000$ et je fournis les preuves au Barreau.»
Fraude électorale
Par ailleurs, Mario Roy soutient avoir été victime de fraude électorale. Celui qui voulait se présenter dans la circonscription de Johnson, en tant que candidat indépendant, a récolté une partie des signatures pour l’appuyer sur un document trouvé sur le site web du Directeur général des élections du Québec (DGE). Or, les signatures doivent plutôt être recueillies sur un autre document de semblable apparence qui est disponible au bureau du DGE. Les signatures présentent sur le document trouvé sur le web n’ont donc pas été considérées.
«J’ai téléchargé sur le site du DGE un document de 12 pages, raconte-t-il. Il y avait dix pages pour obtenir des signatures. Quand je suis allé au bureau du DGE, on m’a donné un autre document en main propre qui n’avait pas le même numéro de document. Je n’avais pas vérifié ça et je n’avais pas à le faire, car les deux provenaient du DGE.»
À ses yeux, il s’agit d’une preuve que les autorités ne veulent pas d’un homme comme lui sur la scène politique québécoise.
«J’ai porté une plainte contre le DGE. Je les accuse de fraude électorale et j’ai demandé que les élections de Johnson soient repoussées en novembre. Je veux me présenter comme candidat. Ils veulent mettre les gens de Johnson dans l’erreur. Si ça ne fonctionne pas, je vais les poursuivre au civil et réclamer le salaire de quatre ans comme député.»
Il estime que plusieurs candidats connaissent ses intentions de lutter contre la corruption. Mario Roy croit fermement que cet aspect lui a nui auprès des autorités, mais que cela lui aurait attiré la sympathie de la population.
«Dans Johnson, j’ai été très déçu de voir les candidats qui avaient là. Avec la même visibilité que les autres, j’aurais eu une bonne chance d’être élu. C’est certain qu’il y a des gens qui ne veulent pas me voir au pouvoir», de conclure celui qui milite en faveur d’une démocratie directe.