ÉLECTIONS. Enseignant, bûcheron, travailleur social, agriculteur, éducateur spécialisé, pêcheur… Jacques Tétreault a occupé de nombreux métiers dans sa vie, mais toujours avec la même trame de fond : celle de la protection de l’environnement. Portrait du candidat du Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Johnson.
Biologiste de formation, spécialisé en écologie, Jacques Tétreault s’est engagé dans de nombreuses causes sociales au fil des ans, contribuant notamment à la mise en place de la résistance citoyenne contre les gaz de schistes au sein du Regroupement vigilance hydrocarbures du Québec. Aujourd’hui à la retraite, il a prononcé plus de 150 conférences portant sur l’environnement à travers le Québec.
«J’ai fait plein de choses dans ma vie, parce que tout m’intéresse, à commencer par l’environnement dont les humains font partie. Comme je suis un généraliste, je suis totalement incapable d’intervenir dans un dossier avec un seul angle. Il faut que j’aie une vue d’ensemble sur la situation. Je pense que c’est la meilleure façon de résoudre des problèmes», explique l’homme de 65 ans.
Celui qui réside à Saint-Dominique-de-Bagot depuis 32 ans soutient par conséquent ne pas faire de distinctions entre le développement économique et environnemental, qu’il considère comme des parties prenantes indissociables de la société.
«J’ai beaucoup de difficultés avec les financiers qui ne voient qu’une partie de la société. Il faut savoir comprendre les liens qui existent entre les différentes sphères de la société. C’est justement ça que je veux amener à la population. Je veux amener cette clairvoyance, cette vision large d’une société, qui n’est pas seulement axée sur le financier, le travail ou le social, mais qui fait les liens entre chacun de ces domaines.»
«Quand on veut guérir quelqu’un, il ne faut pas se contenter de mettre un diachylon sur le bobo. Il faut voir l’ensemble de la situation et s’organiser pour que la personne ne se mette plus dans une position pour se blesser. Ça, c’est de la prévention! Dans notre système de santé, ça manque beaucoup.»
«Il faut arrêter de dire que l’environnement, c’est quelque chose à part, poursuit le président fondateur de la Fédération d’agriculture biologique au Québec. Tout fait partie de l’environnement. Par exemple, le fait qu’on n’ait pas de CIUSSS dans la région du Centre-du-Québec, c’est aussi une question d’environnement. Quelqu’un de Drummondville qui va se faire soigner à Trois-Rivières, ça représente des kilomètres, du transport, de l’énergie, de l’essence et des gaz à effets de serre. Au lieu de se déplacer, il faut avoir des services de proximité.»
Avant de s’impliquer en politique provinciale, Jacques Tétreault a été candidat pour le Parti vert du Canada à trois reprises sur la scène fédérale. Il a aussi été agent officiel de ce parti au Québec.
«Pour moi, la démocratie, c’est très important. À l’époque, j’étais motivé à l’idée de donner une voix aux citoyens, pour qu’ils maintiennent leur droit de vote malgré la morosité ambiante. C’était aussi l’occasion de mettre sur la place publique des sujets dont on parle peu. En 2004, on ne parlait pas beaucoup d’environnement ou de changements climatiques. Les scientifiques en parlaient depuis 25 ans, mais les politiciens n’amenaient pas ce sujet sur la table. J’ai eu l’occasion de le faire.»
Puis, lorsque le PQ a pris le virage vers les nouvelles technologies et la transmission énergétique, l’automne dernier, Jacques Tétreault a choisi de se porter candidat. «Je me suis dit : voilà le parti que je cherche depuis longtemps! Je suis revenu au PQ parce que ses politiques sociales et environnementales me touchent vraiment. Ça colle à mes valeurs», affirme celui qui est toujours administrateur du regroupement Solidarité populaire Richelieu-Yamaska et de l’Organisme du bassin versant de la rivière Yamaska.
Durant la dernière période estivale, Jacques Tétreault est allé à la rencontre des citoyens afin de sonder leurs préoccupations et d’établir ses priorités pour la présente campagne électorale.
«Jusqu’ici, la réponse des gens est très positive. Personne ne me lance de pierres. Les gens ouvrent leur porte et sont heureux de discuter. Moi, je suis un gars authentique. Ce que je vous dis aujourd’hui, je vais vous répéter la même chose dans deux ans. Je suis moi-même. Les gens que je veux représenter, c’est ceux que j’ai rencontrés au cours des derniers mois. Je vais demeurer le type que je suis», conclut Jacques Tétreault, en se disant prêt à déloger le député sortant de la Coalition avenir Québec, André Lamontagne, le soir du 1er octobre.