Le candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans Drummond-Bois-Francs, François Picard, a longtemps été un souverainiste de gauche. Celui qui est âgé de 41 ans a changé son fusil d’épaule à l’âge adulte.
«Dans mon enfance, j’étais souverainiste et j’ai même posé des pancartes pour le Parti québécois avec mon frère. Je devais avoir 15 ans, se remémore François Picard. Cela a duré jusqu’au jour où j’ai commencé à payer des impôts. Mes priorités ont beaucoup changé. J’ai vu que le fardeau fiscal des Québécois était très lourd. Il y a eu une cassure chez moi. Je me suis posé des questions sur le rôle de l’État et j’ai réalisé que l’état prenait trop de place».
François Picard veut faire une différence dans la communauté. Il est d’avis que celle-ci lui ressemble, puisqu’il travaille comme machiniste et qu’il y a plusieurs petites et moyennes entreprises (PME) dans la région. Il a l’intention de tout mettre en œuvre pour réduire le nombre de fonctionnaires, dans l’objectif de diminuer la bureaucratie et de faciliter la vie des Québécois. Selon lui, il y a trop de «belles-mères» au gouvernement qui ne s’occupent pas de leur champ de compétences. Par exemple, François Picard qui est contre la gestion de l’offre déplore la sortie des chefs des principaux partis qui se sont prononcés sur un sujet de juridiction fédérale.
L’envie de relever un défi l’a mené à opter pour le provincial, plutôt que sur le plan fédéral.
«Le gouvernement de Stephen Harper nous a montré qu’il y a déjà eu un bon gouvernement au fédéral, juge François Picard. Cela m’intéressait moins au fédéral, car Harper faisait déjà du bon travail. J’ai trouvé ce genre d’administration parfaite. Pendant ce temps-là, au provincial, les libéraux et les péquistes s’échangeaient le pouvoir et la dette du Québec n’arrêtait pas d’augmenter.»
Changement de cap
Après avoir milité en faveur de l’Action démocratique du Québec (ADQ), François Picard ne se reconnaissait «pas pantoute» en l’ADQ, lorsque le parti a fusionné avec la Coalition avenir Québec (CAQ).
Après s’être impliqué pour empêcher la fusion, celui qui était devenu président de l’ADQ pour la région de Drummondville déplorait l’absence de courant idéologique de droite au Québec. François Picard s’est donc laissé séduire par le PCQ.
«Je pensais avoir du temps avec ma femme, se rappelle-t-il en riant. J’ai finalement décidé de me présenter pour une première fois en 2012 sans le dire à ma femme. Elle m’a boudé pendant un bout! Je n’étais pas rendu au point de dormir sur le divan, mais disons que je n’avais plus de petit bec le matin pendant un petit bout. Elle a compris que je sentais le besoin de m’impliquer».
François Picard souligne qu’il n’y a pas de parti de droite sérieux au Québec qui ont une chance de se faire élire, outre le PCQ. Le machiniste croit en «l’implication sociale» et qu’avoir «une voie de droite est nécessaire».
Le candidat dans Drummond-Bois-Francs déplore le fait de voir des politiciens de carrière sur la scène politique. À titre d’exemple, il aimerait bien voir davantage de gens s’impliquer pour un maximum de deux mandats, comme c’est le cas pour le président américain.