JEUX DU QUÉBEC. Les Drummondvillois peuvent déjà se préparer à l’idée qu’ils vont fort probablement accueillir la finale des Jeux d’été de 2022, le conseil municipal ayant officialisé sa candidature auprès de Sports Québec, comme en fait foi une résolution adoptée mardi soir dernier.
En vue de la date du 12 septembre, à partir de laquelle Sports Québec demande aux villes intéressées de manifester leur intention, Drummondville a sauté sur l’occasion pour faire connaître son désir, accompagné d’un dépôt de 3000 dollars, de présenter la finale estivale des Jeux du Québec de 2022, tout comme elle l’avait fait pour la finale d’hiver de 2015, qui fut une réussite sous plusieurs aspects.
Étant donné que les villes hôtesses ne se bousculent pas au portillon au cours des récentes années, la candidature de Drummondville devient non seulement intéressante, mais importante.
«Maintenant que nous avons déposé notre candidature, des gens de Sports Québec viendront plus tard nous rendre visite afin de déterminer si elle est recevable, ce qui ne nous inquiète pas», a déclaré le maire Alexandre Cusson.
«Notre décision a été prise l’an dernier», a-t-il rappelé, indiquant du même souffle qu’une somme de 500 000 dollars, tirée du surplus budgétaire de l’an dernier, a été mise de côté en prévision des dépenses occasionnées par l’événement.
Selon le maire, le coût total pourrait osciller autour de 5 millions $ alors que l’aide financière du gouvernement du Québec est fixée à hauteur de 25 %. «En mettant un million $ de côté d’ici quatre ans, on peut penser que le coût pour la Ville en 2022 se situera entre un million et demi et deux millions de dollars. L’idée est surtout que les taxes n’en soient pas affectées. Je tiens à souligner que nous avons réussi en 2015 à inverser la courbe des dépenses qui se sont élevées à moins de 4 millions $».
De multiples retombées
Si les élus drummondvillois ont été aussi prompts à s’inscrire pour la grande célébration sportive de 2022, c’est que les milieux concernés les ont convaincus, à la lumière de l’expérience de 2015, que les retombées en valent la peine. Elles sont multiples, selon le maire Cusson.
«Elles sont d’abord d’ordre économique. Pour les restaurants et les hôtels. Il faut savoir que la finale prévoit l’arrivée de plus de 3000 athlètes et le nombre de visiteurs passe quasiment du simple au double pour la finale estivale. Nos associations sportives et les clubs sportifs profitent beaucoup de ce genre d’événement. Leur recrutement s’en trouve facilité, c’est une belle visibilité pour la ville et les jeunes y trouvent beaucoup d’encouragement tout en adoptant de saines habitudes de vie par la pratique des sports. Les retombées concernent aussi les infrastructures sportives alors que certaines peuvent être améliorés grâce aux subventions. En 2015, on a pu obtenir deux gymnases, un au cégep et l’autre à l’école Marie-Rivier. Pour ce qui est des plateaux sportifs, je dirais que nous sommes en avance sur 2015 à ce chapitre. Je ne vois pas d’investissements majeurs à ce niveau», a-t-il mentionné.
Le maire a mis en évidence le fait que, devant la difficulté de Sports Québec à obtenir une ville hôte pour 2019, c’est la Ville de Québec qui s’est avancée pour jouer ce rôle. «Si Régis a pu négocier pour avoir une aide financière appropriée du gouvernement du Québec, Alexandre n’en obtiendra pas moins», a-t-il dit en souriant.