JUSTICE. Le Drummondvillois Robert Forcier a plaidé coupable à deux chefs d’accusation d’agression sexuelle à l’endroit d’une victime de moins de 16 ans. Le juge Gilles Lafrenière a condamné l’homme de 76 ans à une peine de 12 mois d’emprisonnement et 12 mois de probation, mardi, au Palais de justice de Drummondville.
Le magistrat a entériné la suggestion commune de la défense et de la poursuite dans ce dossier. Entre le 1er juin 2005 et le 30 septembre 2006, Robert Forcier a agressé un jeune âgé de moins de 16 ans, dans un contexte où il était en situation d’autorité.
La victime se rappelait de deux événements en particulier. Après une courte sieste, à deux occasions, elle s’est réveillée et a vu Robert Forcier entre ses jambes qui lui léchait les organes génitaux. La victime n’a pas réagi la première fois. Lorsque la situation s’est répétée, elle s’est réfugiée dans la salle de bain. Après avoir bousculé son agresseur, la victime est parvenue à fuir les lieux.
Robert Forcier était sans antécédent judiciaire. La Couronne a toutefois retenu l’abus de confiance comme étant un facteur aggravant.
Lors des cinq prochaines années, Robert Forcier ne pourra donc pas se trouver dans un parc public où il risquerait d’être en contact avec des jeunes de moins de 16 ans. Il ne pourra pas occuper un emploi qui le placerait dans une position d’autorité à l’endroit d’un enfant. Celui qui demeure sur la rue Marchand à Drummondville ne pourra donc pas entrer en contact avec sa victime. Enfin, il verra son nom être inscrit sur le registre des délinquants dangereux pour les dix prochaines années.
Des regrets
L’avocate qui représentait Robert Forcier, Mylène St-Cyr, a lu une lettre écrite par Robert Forcier à l’intention de la victime. Dans celle-ci, le septuagénaire témoigne de ses remords toujours présents plusieurs années après les événements.
«Je te demande pardon du plus profond de mon cœur pour le mal que je t’ai fait. Depuis ce temps, je suis plein de regrets et de remords. […] Je cherche encore les raisons de mon geste. Je souffre pour toi et je partage ta douleur. Encore une fois, essaie de me pardonner. Je sais que tu es une bonne personne. Pardon», a lu l’avocate.
«J’ai bien entendu votre demande de pardon. C’est à la victime de décider», a poursuivi le magistrat avant de rappeler la gravité des gestes posés par l’agresseur et d’entériner la suggestion commune sur la peine à imposer. Le juge Lafrenière a insisté sur la gravité des gestes posés, alors que Robert Forcier se devait de «protéger» la victime.
Deux individus présents dans la salle d’audience ont versé quelques larmes, au moment où l’avocate a lu la lettre jusqu’à ce que le juge rende sa décision.