DOSSIER. Bien au fait de la situation et parce que les besoins se font grandissants, le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, a demandé à la direction de la Ville d’élaborer un portrait détaillé de la problématique du service de transport en commun dans le parc industriel.
D’ailleurs, la direction et le maire devaient se rencontrer à ce sujet vendredi dernier.
«La direction me fera une présentation du portrait global. On tentera par la suite d’identifier rapidement des solutions», a fait savoir le premier magistrat, quelques jours précédant cette rencontre, tout en indiquant qu’un service de navette pourrait faire partie des suggestions.
Celui-ci est conscient que l’absence de ce service cause des problèmes à bien des égards.
«C’est clairement un motif qui empêche plusieurs personnes à occuper un emploi industriel, reconnaît-il. Ce dossier fait également partie intégrante de notre analyse sur la pénurie de main-d’œuvre. Il faut regarder toutes les avenues possibles, mais comme le service de transport en commun ne reçoit aucune aide pour les frais d’exploitation, faisant en sorte que la Ville est seule au bâton, il y a certaines contraintes.»
Le quartier industriel n’a jamais été desservi par le transport en commun, sinon que pour une durée de six mois en 2007-2008. De fait, après une étude de marché démontrant un réel besoin, les autorités municipales avaient pris la décision d’implanter le service à l’automne 2007. Pourtant, en mars 2008, la Ville a été contrainte de l’interrompre, faute d’usagers. Le conseiller municipal Yves Grondin estimait à l’époque que les travailleurs n’étaient suffisamment pas informés sur le fonctionnement du transport en commun et que de l’éducation populaire afin que ce service entre dans les mœurs aurait dû être davantage faite. Ainsi, il aurait préféré des ajustements pour tenter de «séduire» les travailleurs plutôt qu’une interruption.
«Il aurait fallu desservir le parc aux demi-heures lui aussi, le matin et le soir, mais je comprends qu’on ne peut pas augmenter la pression sur le budget. En plus, c’était incompatible avec le nombre d’autobus à notre disposition. C’est quand même dur à comprendre que notre système ne couvre pas le parc industriel», avait-il affirmé.
«Quand ça prend 1 h 30 à quelqu’un de Saint-Nicéphore pour venir travailler alors qu’en voiture, 15 minutes suffisent, on comprend un peu plus pourquoi ça n’a pas fonctionné», avait aussi exposé M. Grondin.
Bref, M. Cusson fera un suivi de ses recommandations auprès des intervenants concernés dans les prochaines semaines.