Perreault et les Jets plus affamés que jamais

Perreault et les Jets plus affamés que jamais
Mathieu Perreault (Photo : nhl.com)

HOCKEY. Mathieu Perreault et les Jets de Winnipeg étaient si près, mais à la fois si loin du but ultime. Maintenant que la poussière commence à retomber sur cette amère élimination, l’attaquant drummondvillois se dit fier du chemin parcouru.

En l’espace d’un seule année, les Jets sont passés d’une exclusion des séries éliminatoires à une participation à la demi-finale de la coupe Stanley. La formation manitobaine n’a toutefois pu freiner les étonnants Golden Knights de Vegas, devant lesquels ils ont plié l’échine en cinq parties.

«Marc-André Fleury est celui qui a fait la différence. C’est là qu’on voit que la ligne est mince entre gagner ou perdre une série. Avec quelques bonds chanceux, par exemple une rondelle qui dévie sur un patin et qui rentre dans le but au lieu de toucher le poteau, l’histoire aurait peut-être été différente», a raconté Perreault, croisé lors du récent tournoi de golf des Voltigeurs.

«On ne veut pas trouver des excuses, a-t-il ajouté. C’était des matchs très serrés. On est passé proche. J’ai moi-même eu de bonnes chances de marquer. J’ai travaillé fort et j’ai amené de l’énergie, mais si j’avais pu en rentrer une ou deux dedans, ça aurait pu faire une différence. Je pense que c’est le feeling que tout le monde a eu dans le vestiaire après la série. On aurait tous aimé en faire un peu plus.»

Avec le recul, Perreault et ses coéquipiers prennent toutefois conscience de l’ampleur de leurs succès. La troupe de l’entraîneur-chef Paul Maurice est dorénavant plus affamée que jamais.

«Sur le coup, ça a fait très mal. Mais aujourd’hui, on se rend compte qu’on a connu une saison incroyable. On a fini deuxièmes au classement général et on a atteint la finale de conférence. Depuis quelques années, je disais qu’on avait beaucoup de potentiel. Je sentais qu’on s’en allait dans la bonne direction. On l’a prouvé cette saison», a lancé l’attaquant de 30 ans, qui a raté huit matchs en séries éliminatoires en raison d’une blessure à une épaule.

«La saison prochaine, on devrait avoir pratiquement le même alignement. On sent qu’on a l’équipe pour aller encore plus loin. Notre prochain objectif, ce n’est rien d’autre que la coupe Stanley. C’est notre but ultime à tous.»

Habitué aux rumeurs

Dernièrement, le nom de Perreault a refait surface dans quelques rumeurs d’échanges, notamment avec les Canadiens de Montréal. Le vétéran est toutefois habitué à vivre une telle situation.

«Des rumeurs, j’en entends depuis que je suis dans la Ligue nationale. C’est le côté business du hockey qu’on ne peut pas contrôler. Moi, je veux rester à Winnipeg, mais je sais que quelques joueurs vont signer de nouveaux contrats. Ça va être difficile de payer tout le monde. C’est évident que certains morceaux pourraient bouger», a expliqué Perreault.

Par ailleurs, Perreault s’est réjoui de voir son ancienne équipe, les Capitals de Washington, remporter la coupe Stanley.

«J’ai joué avec Beagle, Carlson, Holtby, Backstrom et Ovechkin, que ce soit dans la Ligue nationale ou la Ligue américaine. J’ai gagné la coupe Calder avec certains d’entre eux. J’étais content pour eux. Ça faisait aussi du bien de les voir battre Vegas», a commenté l’ancien choix de sixième ronde des Caps en 2006.

Au cours des dernières semaines, Mathieu Perreault a également vu son ancienne équipe junior, le Titan d’Acadie-Bathurst, rafler les coupes du Président et Memorial, ainsi que son équipe midget, les Cantonniers de Magog, gagner la coupe Jimmy-Ferrari ainsi que la médaille d’argent au tournoi de la coupe Telus.

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