Par Jean-Claude Bonneau
RECONNAISSANCE. Ce n’est pas tous les jours qu’on souligne plus de 55 ans de bénévolat dans une association comme celle du hockey mineur. C’est pourtant ce qu’a fait Hockey Estrie la semaine dernière, en rendant un hommage particulier au Drummondvillois Gérard Montour dans le cadre de son assemblée générale annuelle.
Lors de cet évènement qui s’est déroulé à Sherbrooke, Hockey Estrie a réalisé une grande première, en remettant à Gérard Montour l’Ordre du mérite du hockey québécois pour son engagement et son dévouement à la cause de ce sport. L’organisme estrien a également souligné le travail de deux autres bénévoles lors de cette soirée, soit Mariette Hamel de Sherbrooke et Daniel Lessard de Cowansville.
Un grand bénévole
En remettant ce prestigieux prix, les dirigeants de Hockey Estrie ont tenu à rappeler la feuille de route très éloquente de Gérard Montour qui occupe, depuis une quinzaine d’années, la présidence de la Ligue doubles lettres (AA et BB) à la grandeur de l’Estrie.
Aujourd’hui âgé de 74 ans, Gérard Montour a commencé son bénévolat dans l’Association du hockey mineur de Drummondville en 1960, à l’âge de 16 ans. «C’est Marshall Grenick qui m’a proposé un poste de chronométreur dans l’ancien aréna de la rue des Écoles», souligne celui qui rappelle aussi ses premiers pas dans le domaine de l’arbitrage sous le mentorat d’Yves Tessier.
De 1960 à 1995, c’est tout principalement au sein du hockey mineur local que Gérard Montour a œuvré. Il a, entre autres, été responsable des arbitres. Durant la même période, il a aussi été arbitre dans la ligue inter-collégiale et dans la Ligue nicolétaine en plus d’être directeur, président et même arbitre dans les ligues doubles lettres de l’Estrie Atome, Pee-Wee, Bantam et Midget AA, BB et CC et Junior AA.
Il a également été possible de le croiser régulièrement au Tournoi Midget, que ce soit comme arbitre, chronométreur, directeur, responsable du protocole, des articles promotionnels et de la discipline ou comme annonceur-maison.
Directeur du Drummondville Olympique durant plusieurs années, Gérard Montour a aussi été le fondateur du Tournoi de hockey mini-pro Novice qui existe toujours et qui porte maintenant le nom de Tournoi Denise Guay. Il a également été l’organisateur d’une exposition de la Coupe Stanley durant une édition du Tournoi midget et d’une exposition internationale d’épinglettes au Centre Marcel-Dionne, en plus d’être bénévole et responsable des annonceurs et des chronométreurs lors de la présentation de la Coupe Memorial de 1991.
Lors de la présentation qui lui a été faite la semaine dernière, le président de Hockey Estrie, Gilles de Blois, a tenu à vanter les mérites de Gérard Montour. «M. Montour a déjà reçu le titre de bénévole de l’année de la Fédération québécoise de hockey sur glace mais ce prix que nous lui décernons cette année démontre hors de tout doute que Gérard Montour est une valeur sûre pour le bénévolat à Drummondville et en Estrie et une personne sur laquelle il est possible de compter».
Un grand honneur
Membre du Club des Ambassadeurs de Drummondville depuis 2010, Gérard Montour investit chaque semaine de 20 à 25 heures dans son passe-temps préféré, le bénévolat.
«J’ai bien de la difficulté à dire non même si depuis deux ou trois ans, je sélectionne un peu plus mes causes. Aujourd’hui, je consacre mon temps au hockey mais je me suis déjà engagé comme bénévole au Mondial des cultures, au baseball mineur, au club de gymnastique artistique Les Djinn et dans plusieurs autres organismes comme le Club optimiste ou le Centre communautaire Drummondville-Sud», renchérit le principal intéressé.
Cet honneur qu’on vient de lui octroyer, Gérard Montour le prend avec grand plaisir.
«C’est une très belle reconnaissance et je dois avouer que c’est agréable de voir le travail que j’ai fait être reconnu de la sorte. Pour moi, le bénévolat c’est comme une thérapie. Ça me permet de demeurer actif et surtout bien au fait de ce qui se passe. Hockey Estrie, et par le fait même le Mérite sportif québécois, m’a rendu très heureux. Ce n’est peut-être pas toujours évident d’investir de 20 à 25 heures par semaine, durant une quarantaine de semaines par année, quand on est à la retraite. Pour plusieurs, la retraite, c’est 52 semaines de vacances par année. Pour moi, c’est une dizaine de semaines tout au plus. Mais, j’aime ce que je fais et je n’ai surtout pas l’intention d’abdiquer», conclut celui qui doit prochainement être reporté à la présidence des ligues doubles lettres de l’Estrie, pour un autre mandat de quelques années.
Pour toutes ces années de bénévolat, chapeau monsieur Montour.
