Le point de TVQ remis au municipal n’est pas encore mesurable

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Par Jean-Pierre Boisvert
Le point de TVQ remis au municipal n’est pas encore mesurable
Alexandre Cusson. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

L’effet financier, qui découlera du transfert d’un point de la taxe de vente du Québec (TVQ) aux municipalités, tel qu’annoncé par le premier ministre Couillard la semaine dernière, n’est pas encore mesurable pour une ville comme Drummondville.

C’est dans le cadre de sa visite au Congrès annuel de l’UMQ (Union des municipalités du Québec) qui s’est tenu la semaine passée à Gatineau que le premier ministre Philippe Couillard a fait la promesse de remettre un point de la TVQ au pallier municipal en déclarant : «Je considère que la fiscalité municipale a besoin d’un électrochoc. On va lui en donner un».

Combien de dollars récoltera Drummondville à la suite de cet engagement des libéraux, qui l’appliqueront s’ils sont réélus en octobre prochain ? À cette question, le maire Alexandre Cusson, qui cumule la fonction de président de l’UMQ, ne peut y répondre précisément et il explique pourquoi.

«Année après année, on est dans un pacte fiscal dans lequel Québec met de l’argent. Il nous dit pour quatre ans, on va vous donner ça et puis c’est terminé. Il y a eu une croissance des revenus du gouvernement ces dernières années, l’économie roule à plein, mais comment en profitent les Villes ? Pourtant notre mission ne change pas. Les Municipalités ne récoltent aucun fruit de la croissance économique. Partager la TVQ, c’est partager la croissance économique. Depuis 2009, la croissance annualisée de la TVQ a été autour de 6 %. Ça fait 20 ans qu’on demandait ça. C’est une très grande nouvelle. D’autant plus, que la CAQ, le PQ et Québec solidaire ont confirmé qu’ils étaient d’accord. Ça fera partie du prochain pacte fiscal», a mentionné Alexandre Cusson avant de faire la précision suivante :

«Pour la part de Drummondville, c’est difficile à évaluer actuellement, parce qu’il y aura une négociation sur le mode de partage. Ne connaissant pas le mode de partage, je ne suis pas capable de dire ce que ça va représenter pour la Ville. Mais ce que je peux dire, c’est que fort probablement, quel que soit le mode de partage, ça sera plus avantageux que ce qu’on reçoit présentement».

Le maire Cusson a également tenu à faire remarquer que le premier ministre a reconnu ce qu’il crie sur tous les toits depuis plusieurs mois, à savoir que ça n’a pas de sens que le gouvernement ne paie pas l’entièreté de ses taxes foncières. «Pour nous, les assises, ç’a été extrêmement positif», a-t-il lancé, annonçant qu’il entame aujourd’hui à Québec la tournée régionale du président de l’UMQ.

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