Drummondville : un surplus financier de près de 3,5M$

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Par Jean-Pierre Boisvert
Drummondville : un surplus financier de près de 3,5M$
Le maire Alexandre Cusson (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

La Ville de Drummondville a dégagé un excédent financier de près de 3,5 millions de dollars pour l’année 2017, a annoncé le conseil municipal lors de son assemblée régulière ce soir.

Drummondville a enregistré des revenus réels de 117 725 157 $ en 2017, soit 7,8 M$ de plus que prévus au budget. Selon la Ville, cet écart favorable comprend des revenus additionnels de 3 181 780 $ en droits de mutation, en taxes et en vente de terrains. En outre, un surplus de 4 900 000 $ a été engendré par l’entente avec la municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover relativement à la desserte en eau potable. Cependant, il faut savoir que ce revenu supplémentaire inclut un droit d’entrée de l’ordre de 4 200 000 $. En outre, l’affectation de 1,3 M$ budgétée en 2017 afin de pallier une éventuelle variation de la croissance économique n’a pas été nécessaire.

Le maire Alexandre Cusson a souligné que ce bilan positif de 2017 s’interprète par une croissance soutenue, une vigueur quant aux investissements résidentiels, agricoles, commerciaux et industriels de même qu’une saine gestion des finances publiques. «Je ne puis vous cacher ma grande satisfaction, à titre de maire de Drummondville, à l’égard des résultats finaux de cette année financière. Je peux vous assurer que mes collègues du conseil et moi, nous nous soucions grandement, et de façon quotidienne, des répercussions de nos décisions et de nos actions sur les finances de notre ville. Les états financiers sont la preuve concrète que Drummondville est particulièrement dynamique et finement administrée», a-t-il affirmé.

Cet excédent financier ne signifie-t-il pas que les taxes ont été légèrement surestimées ? «Non. Un excédent de 3,5 millions sur un budget de 113 millions $ c’est à peine 3 %. Deux tempêtes de neige de plus et le surplus disparaît. Et 3 %, c’est comme 1500 $ sur un salaire de 50 000 $. WS’il y avait eu un excédent de 8M$, ce serait autre chose., Il faut savoir aussi qu’au cours de la dernière année, il y a eu le montant provenant de Saint-Cyrille-de-Wendover au niveau de l’entente de l’eau potable. Ce droit d’entrée de 4,2 millions $, c’est une compensation pour les investissements passés effectués par la Ville de Drummondville », a-t-il dit rappelant que la Ville prend les moyens pour s’assurer de ne pas faire de déficit, ce qui est interdit par la loi.

En ce qui concerne les dépenses, elles s’établissent à 114 230 432 $, alors que le budget 2017 prévoyait des dépenses de 109,9 M$. L’écart des dépenses de 4 330 432 $ s’explique principalement par des immobilisations payées comptant en cours d’année, considérant les revenus supplémentaires encaissés. Les dépenses globales tiennent compte du remboursement en capital de la dette à long terme à la charge de la Ville de Drummondville à la hauteur de 13 073 785 $.

Le document des états financiers, qui est disponible sur le site web de la Ville, met en relief le profil financier publié annuellement par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT), lequel est reluisant pour Drummondville en 2017. En effet, il fait état d’une dépense nette de 3 853 $ par unité d’évaluation à Drummondville, comparativement à une moyenne provinciale de 5 302 $ et une moyenne de 4 775 $ pour les villes de 25 000 à 100 000 habitants.

Comme l’an dernier, la Direction générale et les différents services municipaux, dont celui des finances, profitent du dépôt de ses états financiers pour procéder à sa reddition de compte relativement à ses grands projets d’investissement, et ce, dans l’objectif de faire connaître à la population l’état du portefeuille global des investissements de la dernière année en fonction du budget prévu. Pour l’année 2017, le programme triennal d’immobilisations prévoyait une enveloppe budgétaire de 48 M$, dont 27,8 M$ à la charge de la Ville. À la conclusion de l’année, les résultats démontraient des investissements de 39,5 M$, soit 8,5 M$ en moins, le tout s’expliquant par le report de certains projets (6 746 000 $) dans un but d’obtention de subventions et par une économie réelle de 1 126 000 $ sur les projets d’investissement réalisés.

En date du 31 décembre 2017, la dette totale nette à long terme s’établissait à 114 876 693 $, dont 96 927 209 $ assumés par l’ensemble des contribuables et 17 949 484 $ par une portion des citoyens résidant principalement dans les nouveaux développements résidentiels.

La dette totale de la Ville de Drummondville se chiffrait à 1,55 % de l’évaluation foncière au terme de l’exercice financier 2017, alors qu’elle représentait 1,6 % à la clôture de l’année 2016. Parallèlement, selon le profil financier 2017 du MAMOT, le pourcentage moyen pour une ville de la même classe de population s’élève à 2,13 % et à 2,05 % pour l’ensemble du Québec. En résumé, la dette par unité d’évaluation s’établit à 3 929 $ à Drummondville, à 6 265 $ de moyenne pour une ville de taille comparable et à 5 865 $ de moyenne à l’échelle québécoise.

Ce surplus (précisément de 3 494 725 $) s’ajoute au solde disponible de 2 541 415 $. En définitive, l’excédent total non affecté représente 6 036 140 $. De cet excédent, une somme de 600 000 $ sera octroyée au remboursement de la dette à long terme, 500 000 $ seront dédiés à un fonds nommé Sports et loisirs, lequel servira à la préparation de la prochaine candidature de Drummondville pour les Jeux du Québec été 2022, et une somme de 1 000 000 $ permettra l’augmentation du fonds de roulement, faisant passer le capital autorisé de 19 400 000 $ à 20 400 000 $.

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