Un meilleur encadrement pour les nouveaux préposés aux bénéficiaires

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Par Cynthia Martel
Un meilleur encadrement pour les nouveaux préposés aux bénéficiaires
Les PAB parrains qui seront sur le projet, soit Valérie Castilloux, Houria Heriche et Nancy Doyon accompagnées de Yanika Bélisle, chef de service en hébergement au CIUSSS MCQ. (Photo : Gracieuseté)

SANTÉ. Dans le but de mieux intégrer les nouveaux préposés aux bénéficiaires (PAB) dans les centres d’hébergement et, du même coup, favoriser la rétention de personnel, un projet pilote sera implanté à la fin mai à Drummondville.

L’intégration se fera plus graduellement et s’échelonnera sur cinq jours au lieu d’une ou deux journées, et ce, avec un meilleur encadrement.

«Trois PAB ont été identifiés pour agir à titre de parrain. Ceux-ci seront dégagés de leurs fonctions au moment venu afin de superviser jusqu’à trois nouveaux en même temps», explique Danika Manseau, directrice adjointe en milieu d’hébergement Rive-Sud au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

La première journée sera consacrée à la formation théorique et à la visite des lieux. Le lendemain, les nouveaux employés se verront attribuer des tâches dites «allégées», pour reprendre les mots de Mme Manseau, par exemple, changer les draps des lits, discuter avec la clientèle ou apporter son aide pour l’alimentation. Au troisième jour, les PAB auront à s’occuper d’un usager tout en accomplissant d’autres tâches et ainsi de suite, jusqu’à la cinquième journée où le nouvel employé aura une charge complète.

«C’est bien différent de ce qui se fait en ce moment. Non seulement les nouveaux ont juste une ou deux journées pour apprivoiser les lieux et apprendre l’essentiel, mais l’encadrement est aussi moins rigoureux, car les PAB sur le plancher doivent répondre aux questions et les guider à travers leurs tâches quotidiennes. Ce n’est pas évident», estime la gestionnaire.

Celle-ci ne se cache pas pour dire que l’un des principaux objectifs derrière ce projet est de favoriser la rétention du personnel, ce qui n’est pas facile par les temps qui courent.

«Au fil du temps, on s’est rendu compte que nos méthodes devaient être améliorées, car nous avons perdu quelques PAB l’an passé (…) Ce projet est du même coup un message d’encouragement», laisse entendre Mme Manseau.

Et pourquoi a-t-on ciblé Drummondville pour ce projet pilote?

«On a choisi le centre d’hébergement Frederick-George-Heriot d’abord parce que c’est un grand centre et aussi parce que c’est l’endroit où il y a beaucoup plus de pénurie de personnel qu’ailleurs sur la Rive-Sud. De plus, c’est là que nous avons perdu le plus d’employés l’an dernier», précise-t-elle.

En se fiant aux données des deux dernières années, le CIUSSS MCQ pense y embaucher 20 PAB au cours des deux prochains mois. Drummond a accueilli l’an passé et il y a deux ans respectivement 21 et 20 nouveaux préposés.

«On a bien confiance en ce projet. Comme c’est un pilote, on se donne le droit d’apporter des modifications. On est vraiment en mode essai et c’est une opportunité à faire encore mieux», affirme Mme Manseau.

«Dans quelques mois, nous mesurerons les résultats et si ça s’avère positif, on implantera cette nouvelle méthode dans tout le réseau à l’été 2019. C’est du moins ce qu’on espère», ajoute-t-elle, en faisant le souhait que la clientèle en perçoive les bénéfices très rapidement.

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