Ç’a chauffé à l’école Marie-Rivier

Ç’a chauffé à l’école Marie-Rivier
Les apprentis cuisiniers ont offert de belles performances lors de la compétition amicale Apprentis cuisiniers, ça va chauffer. (Photo : Ghyslain Bergeron)

TESTÉ POUR VOUS. J’ai l’habitude de manger dans les restaurants, mais mercredi midi, j’ai pu assister (et goûter!) à l’activité Apprentis cuisiniers, ça va chauffer organisée par le secteur alimentaire du Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau. Les chefs Patry et Gill ont su tirer le meilleur des étudiants afin d’en faire voir de toutes les couleurs aux invités qui agissaient comme juge à cette occasion.

La compétition était divisée en deux brigades qui avaient, pour l’occasion, inventé chacun un nom de restaurant : La Pomme d’Or pour la brigade A et La vérité toute crue pour la B. Dans l’élaboration d’un menu complet pour 15 personnes (entrée, potage, plat principal et dessert), les étudiants devaient assurer l’entière préparation du repas selon des spécifications et une liste d’ingrédients disponibles.

Les convives, des médias locaux, devaient juger les plats selon la présentation, la cuisson, la température, l’esthétisme et le goût.

Les participants ont tous reçu une médaille. Photo Ghyslain Bergeron

Les brigades A et B ont offert un tartare en entrée. Une première pour moi. Sans n’avoir jamais goûté ce genre de plat, j’ai pu facilement déclarer que le tartare de bœuf de la brigade A avait une longueur d’avance sur celui à la truite. La présentation avait aussi un petit quelque chose de plus.

Quand le service du potage a été effectué, j’ai été surpris par une inhabituelle teinte rougeâtre. Souvent oubliée en raison de la difficulté à la cuisiner, la betterave a su me faire découvrir une saveur moins conventionnelle. Quant au jugement, les forces et faiblesses des deux présentations s’équivalaient, donc j’y vais pour un match nul.

Le plat principal s’annonçait succulent. La truite sauce Renaunade, accompagnée de carottes nantaises, asperges et riz pilaf, a été mon coup de cœur. Même si la présentation était un peu moins vivante, plusieurs éléments m’ont permis de diriger mon vote vers la brigade A.

Les apprentis cuisiniers étaient concentrés lors du dressage des assiettes. Photo – Ghyslain Bergeron

Non pas que le porc de la brigade B n’était pas bon, mais la cuisson et la présentation n’étaient pas de taille avec la truite.

Enfin, le dessert. Pâtissier de métier, j’avais la capacité de mieux juger ce qui nous a été présenté. La tentation Maudelette et sa noix de beurre Expresso de la brigade A était excellente, quoiqu’un peu trop froide et difficile à prendre à la cuillère. La présentation méritait un gros «thumbs up». Quant à la brigade B, ils ont usé d’imagination dans la présentation de leur dessert Le trompeur. Le brownie, accompagné de crème glacée, a su satisfaire mes papilles gustatives malgré une consistance un peu trop lourde.

Au final, pour ma part, je dirais que la brigade B remporte la compétition de 2018, mais par seulement quelques centièmes de points. Le chef Patry a tout de même voulu souligner l’effort de tous les participants en leur remettant une médaille de participation.

Le groupe d’étudiants et les chefs qui ont participé à l’expérience. Photo Ghyslain Bergeron

Ce fut un exercice difficile. Les précieux conseils du chef Mario Patry, qui était assis à notre table, m’ont permis de mieux découvrir les subtilités de la cuisine et du même coup, apprendre quelques technicalités du monde culinaire. Est-ce que je serai meilleur en cuisine? Non! Ces élèves, réputés et en demande de la part des restaurateurs, sont les meilleurs dans le domaine à la fin de leurs études.

Après avoir constaté le succès de la compétition de cette année, les chefs Gill et Patry comptent bien reconduire l’expérience l’an prochain. Le secteur pâtisserie pourrait se greffer à la compétition amicale.

 

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