Ceinture de sécurité : attachez-vous à l’arrière comme à l’avant

Photo de Jean-Pierre Boisvert
Par Jean-Pierre Boisvert
Ceinture de sécurité : attachez-vous à l’arrière comme à l’avant
Sébastien Drolet, Ian Marchand, Louis Marchildon (contrôleurs routiers), François Rémillard (SAAQ), Julie Martineau (Opération Nez Rouge) et Aurélie Guindon (SQ) ont lancé la campagne «Attachez-vous à l’arrière comme à l’avant». (Photo : Jean-Pierre Boisvert)

Avez-vous le réflexe d’attacher votre ceinture de sécurité lorsque vous prenez place sur le siège arrière d’un véhicule ? Si oui, c’est parfait. Sinon, vous êtes mieux de vous habituer rapidement car les opérations de contrôle ainsi que les amendes seront rehaussées.

C’est ce qui ressort d’une rencontre de presse qui a eu lieu ce matin au poste autoroutier, situé en face du parc des Voltigeurs à Drummondville, où la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a procédé au lancement de la nouvelle campagne sur le port de la ceinture de sécurité qui met l’accent sur l’importance de s’attacher autant à l’arrière qu’à l’avant du véhicule.

Sur le thème «Attachez-vous à l’arrière comme à l’avant», la campagne se tiendra jusqu’au 29 avril 2018. Elle comprendra un important volet régional où les messages seront diffusés dans les médias écrits, à la radio, sur le Web et dans les médias sociaux, principalement au Centre-du-Québec qui est une région spécialement visée.

Le Centre-du-Québec ainsi que Chaudière-Appalaches sont deux régions qui ont été ciblées parce que, de 2012 à 2016, le taux de non-port de la ceinture chez les conducteurs décédés est plus préoccupant qu’ailleurs au Québec, chiffres à l’appui.

François Rémillard, de la SAAQ, a en effet dévoilé des statistiques préoccupantes concernant les Centricois. Le taux de non-port de la ceinture chez les conducteurs décédés est de 34,5 % pour le Centre-du-Québec alors qu’au Québec le taux est de 30,6 %. Plus important encore, le taux de non-port de la ceinture chez les passagers décédés est de 30,8 % pour le Centre-du-Québec alors qu’au Québec le taux est de 23,1 %.

«C’est beaucoup et il faut y voir. Les statistiques sont dans la région du Centre-du-Québec plus préoccupantes qu’ailleurs. C’est pourtant un geste simple de s’attacher à l’arrière d’une voiture, un geste simple qui peut sauver des vies. C’est sûr que pour développer ce réflexe il faudra de la sensibilisation et c’est ce que vont faire les messages dans les médias. Les amendes vont aussi avoir leur effet, d’autant plus qu’elles vont augmenter, en vertu de l’adoption du projet de loi 165, passant de 100 $ à un maximum de 300 $», a fait observer le porte-parole de la SAAQ.

Les messages qui seront entendus à la radio sont pour le moins saisissants. Une voix dit : «voici le bruit d’une vertèbre qui se brise», on entend crack, «et voici le bruit d’une vertèbre qui ne se brise pas», on entend le clic reconnaissable d’une ceinture de sécurité qui s’enclenche!

Autres arguments pour vous convaincre de vous attacher à l’arrière d’un véhicule : le port de la ceinture de sécurité réduit de moitié les risques d’être tué ou blessé gravement dans un accident ; chaque année, en moyenne, environ 30 % des conducteurs et passagers de véhicules de promenade décédés ne portaient pas leur ceinture ; de 2012 à 2016, chaque année en moyenne, 60 personnes décédées et 150 blessées gravement dans un accident ne portaient pas leur ceinture.

Opération ciblée

Par ailleurs, une opération à bord d’un autocar concernant le port de la ceinture de sécurité a eu lieu dans le cadre de ce point de presse sur l’autoroute 20 au Centre-du-Québec, visant les véhicules lourds seulement.

En voici le bilan:

Sûreté du Québec (portion véhicules automobiles) :

– 4 constats pour non port de la ceinture de sécurité

– 20 constats pour avoir tenu en main un appareil muni d’une fonction téléphonique (cellulaire au volant)

– 1 constat pour droits d’immatriculation impayés

 

Note: 2 constats d’infraction supplémentaires ont été émis à des conducteurs de véhicules lourds pour avoir tenu en main un appareil muni d’une fonction téléphonique (cellulaire au volant), par la Sûreté du Québec, car nous (CRQ) n’avions plus de véhicules intercepteurs disponibles.

À noter également qu’il y a eu un véhicule lourd supplémentaire dans lequel le conducteur et le passager ne portaient pas la ceinture de sécurité, qui n’a pu être intercepté car il n’y avait plus aucun véhicule intercepteur disponible.

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