Tête-à-tête avec King Melrose

Photo de Cynthia Martel
Par Cynthia Martel
Tête-à-tête avec King Melrose
King Melrose était de passage il y a quelques jours à la Maison des arts pour une journée entrevue et promo en vue de son spectacle du 28 mars. (Photo : Cynthia Giguère-Martel)

CHANSON. C’est en toute intimité et sans flafla que le charismatique King Melrose offrira son spectacle Entre deux ce mercredi 28 mars, en formule cabaret sur scène, à la Maison des arts Desjardins Drummondville.

Accompagné d’un seul guitariste, l’auteur-compositeur-interprète livrera sur scène, en version acoustique, des pièces de ses deux opus précédents ainsi que des extraits de son prochain album.

«Les spectateurs peuvent redécouvrir mes compositions dans un univers plus intime et ça me permet aussi de les redécouvrir. Je ferai aussi quelques reprises de mes influences musicales, dont Ray Charles, Mickael Jackson et Stevie Wonder», laisse savoir le jeune artiste folk originaire de Joliette.

«C’est vraiment un face-à-face avec le public. Il n’y a pas d’artifice. C’est une formule qui me plaît, car ça me rappelle mes débuts quand je me produisais dans les bars. J’aime la proximité sur scène, être à la rencontre et à l’écoute des gens», affirme-t-il.

Et la formule cabaret de la Maison des arts est toute désignée pour ce type de performance. Les quelque dizaines de spectateurs pourront apprécier le spectacle de très près en étant assis confortablement autour de l’artiste sur scène.

L’interprète de Ça se danse et Ne me laisse pas tomber promet un spectacle rythmé et exécuté tout en finesse.

«La musique, c’est comme un gros party pour moi et c’est comme ça que je l’amène en show. On devrait être sur scène environ 1 h 30, mais ça, c’est si je ne m’emporte pas!»

La première partie sera assurée par le Drummondvillois Olivier Beaulieu qui présentera, lui aussi, en formule acoustique ses compositions à saveur folk.

La France

En parallèle de sa tournée et la production de son troisième album, King Melrose prépare tranquillement le terrain pour la France.

«Avec mon équipe, on sème des graines ici et là, comme on dit. Ce n’est pas facile, car il faut vraiment quelqu’un qui trace notre voie là-bas. On a fait un pas de plus en signant récemment avec Wagram, la plus grosse des petites maisons de disques en France. Alexe Gaudreault et Corneille ont d’ailleurs un contrat là. J’ai aussi fait la première partie de Julien Clerc l’été dernier, pour sa tournée au Québec. C’est un contact de plus», précise-t-il, d’un ton confiant.

Il avoue du même souffle que même au Québec, il est difficile de se tailler une place.

«Se faire remarquer parmi tous les artistes d’ici et internationaux, ce n’est pas facile. Des fois, je me sens tout seul dans ma niche. Faire du folk francophone, c’est un beau défi. Ainsi, j’essaie de marquer les gens à chacun de mes passages et de m’impliquer socialement. D’ailleurs, pour une deuxième année, on a fait appel à moi dans le cadre du Printemps de la langue au Cégep de l’Assomption. Je réciterai d’abord la dictée et ensuite, je ferai une petite prestation et je parlerai aux étudiants pour leur dire à quel point le français c’est important. C’est particulier, car plus jeune, c’est ce que je détestais le plus (le français). Maintenant, je suis à même de constater que c’est primordial et dans un monde où on est entouré d’anglophones, c’est d’autant plus important de se battre pour garder nos racines et conserver la langue française. C’est pour ça notamment que j’écris mes chansons en français, bien que je ne sois pas fermé à l’idée de chanter en anglais un jour», conclut-il, en incitant le public à aller voir davantage de spectacles d’artistes francophones.

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