SAINT-LUCIEN. La municipalité de Saint-Lucien demande à la Commission scolaire des Chênes (CSDC) de reprendre son école sous sa juridiction et de faire elle-même la demande d’agrandissement.
Rien n’a encore bougé dans ce dossier, sinon que la mairesse de Saint-Lucien Diane Bourgeois a récemment rencontré le premier ministre Philippe Couillard et le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx, lors d’un colloque.
«Ils sont très conscients de ce qu’on vit, mais comme ils m’ont dit, on a en quelque sorte les mains liées. En fait, la Loi sur l’instruction publique stipule que seule une commission scolaire peut faire une demande d’agrandissement d’école (…) On demande donc à la Commission scolaire des Chênes de reprendre l’école pour par la suite faire la demande.»
Même si le président de la CSDC, Jean-François Houle, a écrit récemment, dans une lettre adressée à la mairesse, que la commission scolaire a tout fait dans ce dossier, Mme Bourgeois demeure convaincue que ce projet pourrait être recevable auprès du ministère.
«Il reste une chose à faire : que la commission scolaire redevienne propriétaire, soutient-elle. Et ce n’est pas vrai que nous ne répondons pas aux critères (présence d’une école à proximité et prévisions de clientèle). Premièrement, le ministre a assoupli la règle des 20 kilomètres (entre deux écoles) et deuxièmement, si l’école était suffisamment grande, nous n’aurions aucun problème à accueillir 125 élèves (la cible). En fait, si on compte qu’actuellement il y a 92 élèves à l’école des 2 Rivières à Saint-Lucien, 30 qui doivent aller à Saint-Cyrille et 4 à Saint-Charles, on les a nos 125 enfants!»
«Je veux être claire : il n’est pas question de partir une guerre, c’est juste que moi j’ai un agrandissement d’école à demander et de son côté, la commission scolaire a sa façon de voir les choses.»
Par ailleurs, la municipalité de Saint-Lucien a tenu mardi soir une assemblée citoyenne, à laquelle environ 150 personnes ont participé, afin de faire le point sur le projet d’agrandissement de son école.
«Au cours des deux dernières années, il y a eu beaucoup de gestes posés dans ce dossier, donc c’est important de mettre les citoyens au courant, parce qu’il ne faut pas oublier que ça fait 24 ans qu’ils paient l’immobilisation de cette école», indique Mme Bourgeois.