TENNIS. À défaut de pouvoir encourager leur favori Vasek Pospisil, les amateurs de tennis ont pu assister à une finale intrigante entre l’Américain Denis Kudla et le Français Benjamin Bonzi, dimanche, en conclusion du quatrième Challenger Banque nationale de Drummondville.
Au bout d’un duel presque à sens unique disputé devant une autre salle comble de 546 spectateurs sur le court principal du centre de tennis intérieur René-Verrier, Kudla (168e au classement de l’Association de tennis professionnel) s’est imposé sur Bonzi (222e raquette mondiale) en deux manches de 6-0 et 7-5. Après un premier set expéditif, l’athlète de 25 ans d’origine ukrainienne a trimé dur pour combler un déficit de 5-2 dans la seconde manche. En signant une cinquième victoire en autant de jours, la cinquième tête de série a mis la main sur la coupe René-Verrier, son huitième titre en simple en carrière.
«J’ai sorti très fort au début du match. J’étais très excité, mais aussi un peu nerveux au début du deuxième set. Après une manche parfaite, je savais que ça ne pouvait qu’empirer : j’allais perdre quelques jeux. Il a élevé son jeu d’un cran, mais j’ai puisé dans mes énergies et j’ai trouvé une façon de gagner», a résumé le successeur de Denis Shapovalov, qui a brisé le service de son adversaire à cinq reprises.
S’était déjà hissé au 53e rang mondial il y a deux ans, Kudla a hérité de 80 points au classement de l’ATP ainsi que d’une bourse de 10 800 dollars américains.
Au lendemain de sa surprenante victoire contre le favori Vasek Pospisil en demi-finale, Benjamin Bonzi a pu compter sur l’appui des spectateurs. L’athlète de 21 ans natif de Nîmes a toutefois semblé à bout de ressources, hormis son bref regain de vie au début du deuxième set.
«C’était ma première finale dans un Challenger et ça ne s’est pas passé comme je l’aurais voulu. Il était le plus fort aujourd’hui, tout simplement. Il m’a mis sous pression dès le début. Je n’ai jamais eu le temps de rentrer dans le match. Au deuxième set, j’ai commencé à mieux servir, mais à la fin, son expérience a fait la différence. Avec son vécu, il sait comment gérer ces moments-là. Ça demeure une fierté pour moi d’avoir joué en finale», a affirmé Bonzi, récipiendaire de 48 points de l’ATP et d’une bourse de 6350 dollars américains.
Les deux finalistes n’ont pas manqué de lancer des fleurs à l’organisation drummondvilloise, rodée au quart de tour et réputée pour son souci des détails. «Les gens ici sont adorables. Pour un Challenger, c’est très bien organisé. J’espère revenir l’an prochain», a dit Bonzi, qui participera à un autre Challenger en Guadeloupe la semaine prochaine.
«Tout le monde nous a rendu la vie plus facile», a renchéri Kudla, qui devait sauter dans un avion afin de disputer un match de qualification à l’Open de Miami dès lundi.
Ne cachant pas sa déception d’avoir vu Vasek Pospisil et Brayden Schnur être éliminés en demi-finale, le directeur des tournois chez Tennis Canada, Richard Quirion, a souligné le calibre relevé des 30 matchs du tableau principal.
«Cette finale ne représente pas tout à fait le niveau de tennis qu’on a eu durant le reste de la semaine. Les deux joueurs semblaient un peu fatigués. Malgré tout, on est passé bien près d’avoir droit à un troisième set. Il demeure que pendant toute la semaine, on a été choyés par la qualité des participants», a-t-il fait valoir.
«Les joueurs se sont donnés à fond et ça a donné lieu à du super beau tennis, a-t-il ajouté. Les gens ont pu voir que la différence est minime entre la 200e et la 75e position mondiale. La parité est énorme. C’est ce qui rend les matchs aussi intéressants.»
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